Algérie

Réseau routier de la ville de Béjaïa : 80 % des routes sont détériorées



L'état du réseau routier de la ville de Béjaïa ne paye plus de mine. 70 à 80 % des 220 Kms de voies parcourant la ville sont déglingués. Seuls les axes principaux échappent au triste abandon. Pour la vox populi, ils ont peut être cette chance de figurer dans les parcours des visites officielles. L'enquête menée par l'APC retient plusieurs causes : interminables fuites d'eau au niveau du réseau d'AEP, réparations sans remise dans son état initial de la portion de chaussée touchée, mauvaises évacuations des eaux pluviales, oueds obturés, trottoirs défoncés par des travaux dont ceux des particuliers pour faire passer des conduites, des chantiers qui grignotent des trottoirs pour y déposer leurs réserves de matériaux. Une police d'urbanisme existe pourtant.Une sortie conjointe avec la commission hygiène, santé et environnement de la commune s'est soldée par la verbalisation des auteurs des raccordements anarchiques et des empiètements sur la voie. Mais la commune, sans ses propres inspecteurs d'urbanisme, déplorera le président de l'APC, M. Tahar Haneche, ne peut abattre un plus grand contrôle. Il nous confie qu'une demande de validation d'une liste de cinq architectes proposée par les services de l'APC attend depuis près d'une année sa validation par la DUC. Il s'en suit donc que sans une véritable réflexion suivie de l'application légale d'une véritable thérapie préventive, le réseau subira inévitablement, après chaque rénovation, les imparables dégâts. Car, quand on sait le prix de revient d'un kilomètre de réfection, pas moins de 10 millions de dinars juste pour le bitumage, et compte tenu des délais de finalisation d'un dossier (compter 6 mois en écartant encore toute infructuosité comme issue), et en supposant une coordination efficace de l'ADE qui doit post-opérer, combien d'argent et combien de temps, à chaque fois, faudrait-il consentir pour réparer quelques 160 Kms de routes continuellement soumis à des paramètres endommageant ' Or, le budget de la commune pour 2009, à titre d'exemple, pour sa partie équipement est plafonné à 340 millions de dinars, tous chapitres confondus. Pour mesurer la contribution de l'APC à la réfection des routes, en 2007, il a été consacré au dossier une enveloppe de 70 millions de dinars. Donc c'est un pari impossible pour la commune que de prétendre, à elle seule, retaper tout le réseau. Il faut, estime M. Haneche, une contribution à des proportions plus grandes de tout le monde. La DUC de wilaya et la DTP sont déjà intervenues dans des revêtements de voie. Mais le morceau restant est toujours au-delà des moyens financiers de la commune, alertera M. Haneche.


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