Algérie

Réseau maghrébin de lutte contre la corruption


La cellule algérienne est née Nouvel instrument de lutte contre la corruption en Algérie, une cellule algérienne de protection des domaines publics a été élue il y a quelques jours au siège du syndicat national des personnels des administrations publiques (SNAPAP) à Alger. Réunis à l’initiative de mi-litants associatifs, syndi-calistes et militants des droits de l’homme, le 1er de ce mois, au siège du syndicat autonome, les représentants de 12 wilayas ont élu les membres de la section algérienne, installée aussitôt. Ce noyau de lutte contre la corruption créé en août dernier -qui n’a rien à voir avec les structures étatiques- se propose comme un prolongement local du réseau maghrébin animé par la société civile qui œuvre à protéger les propriétés publiques de l’exploitation et de la corruption. Sa mission? Reprendre les choses en main dans le domaine de la lutte contre la corruption et les dilapidations de deniers publics à l’ombre des institutions publiques sans doute défaillantes. L’idée, qui a germé lors du forum de la société civile organisé à l’université d’El-Djadida, au Maroc, a donc pris forme pour donner naissance à des sections par pays dont celle de l’Algérie. Cet organisme interétatique dont le siège est provisoirement basé au Maroc a été confié, d’après un communiqué rendu public hier à Alger, à l’avocat Tarek Esbaai en attendant la réunion de son congrès prévu en mars prochain. La section algérienne, elle, est présidée depuis le 1er décembre par Tchico Mourad, un syndicaliste de Tipaza, et Hamoudi Fatah, un militant des droits de l’homme de Tlemcen, son secrétaire général, élus pour un mandat de 4 ans. Les délégués des 12 wilayas parmi les acteurs associatifs, les personnalités, ont décidé que leur structure soit «membre officiel du Réseau maghrébin de lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics constitué de cinq pays: la Libye, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie», d’après un communiqué rendu public. S’agissant de son champ d’action, la section algérienne se propose d’activer avec «tous les organismes et structures partageant ses missions, que ce soit au niveau national ou à l’étranger». Tout en déclarant que leur structure est «indépendante de toute tutelle politique», ses initiateurs précisent qu’elle est «ouverte à tous les citoyens honnêtes et les personnalités nationales et internationales». Quant à ses objectifs, la section vise notamment à «imposer la transparence dans la gestion et lutter contre la gabegie et la corruption». Elle interviendra notamment dans les affaires de détournement des biens immobiliers ou mobiliers, des richesses naturelles ou du patrimoine public. Concrètement, son travail sera basé sur des rapports qu’elle reçoit et qu’elle va transmettre à toutes les institutions nationales et internationales, en les communiquant à l’opinion publique. La structure s’assigne par ailleurs pour mission de réactiver la convention internationale de lutte contre la corruption et la récupération des deniers publics. Ses animateurs sont également déterminés à militer pour que soit créé «un tribunal pénal maghrébin» spécialisé dans les affaires de corruption administrative et financière. Enfin, elle souhaite pouvoir aider à promulguer des lois protégeant «ceux qui dénoncent les détournements et les actes de corruption». Autant dire que ce nouveau-né dans le paysage associatif national, dans un domaine aussi sensible que la lutte contre la corruption, aura du pain sur la planche. Amine Makri
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