Réputation non usurpée, talent certifié Patrizia Venturini

Patrizia Venturini est directrice des projets muséographiques de Goppion SPA (Italie). Elle a une licence en droit et spécialisation de management. Elle fait partie du laboratoire « Muséotechnique Goppion » depuis sa fondation et a une expérience centennale dans la réalisation des équipements muséographiques. Patrizia Venturini intervient sur des missions stratégiques de coordination et gestion de projets complexes de management. Elle a travaillé sur différents projets tel que le département des Arts de l'Islam du musée du Louvre qui vient d'ouvrir, le Louvre Lens, le musée de l'Institut du Monde arabe, le musée de l'armée de Paris, le musée of fine arts de Boston, le musée d'Art Islamique du Caire, le Shaanxi history museum à Xian. Sa vaste expérience et sa connaissance des procédures qui gouvernent les travaux muséographiques dans les différents pays du monde lui permet de répondre aux différentes problématiques soit techniques, soit de gestion juridique. Elle est aussi chargée de la qualité de l'organisation de l'entreprise. Rencontrée en marge du colloque organisé sur la conception muséale en Algérie auquel elle a pris part avec son collègue Peter Hohenstatt, elle dira : « Le musée doit conserver la mémoire matérielle, c'est-à-dire les objets des collections qui lui sont confiés et en même temps, faire qu'ils soient disponibles pour les spécialistes et les visiteurs ». Interrogée sur l'implication de l'Etat italien dans le domaine de la muséologie, elle répond : « En ce moment, le gouvernement italien n'accorde pas trop d'importance à la culture encore moins à ce domaine. Je pense qu'à terme, il faudra trouver des financements supplémentaires qui viendront du privé. Il faut donc imaginer des modalités pour que public et privé s'entendent, que les uns et les autres aient quelque chose à gagner. En revanche, il est impératif d'avoir un soutien important de l'Etat sur certaines opérations ponctuelles. C'est une évidence. Il faudrait surtout éviter les restrictions budgétaires inopinées. »