Algérie

Reprise timide au centre de la place du 1er-Mai



Hier, le centre de vaccination de la place du 1er-Mai donnait à voir un visage plutôt rassurant quant à la poursuite de la campagne nationale de vaccination. Et cela dure depuis plusieurs jours, apprend-on. Est-ce les effets des dernières décisions d'application du pass sanitaire dans certains lieux publics, ou encore l'engouement provoqué chez une importante tranche de la population composée des supporters de l'équipe nationale ' Reste que le chapiteau de la place du 1er-Mai, et contrairement aux autres centres de vaccination de la capitale, enregistre des résultats optimistes qui commencent à dissiper de plus en plus toutes les inquiétudes.Abdelhalim Benyellès ? Alger (Le Soir) - C'est le fruit du choix du site stratégique qu'offre en premier lieu la place du 1er-Mai, témoigne la responsable du centre de vaccination mis en place en juin dernier, date de lancement de la campagne massive contre la Covid-19. Le centre El-Kettani à Bab-el-Oued présente un cas de figure contraire puisqu'il était désespérément vide hier.
Au vu de son emplacement, bien à l'écart de la place des Martyrs, il n'accueille pratiquement pas grand monde, même les jours fériés, a-t-on recueilli auprès du personnel.
Selon le témoignage d'un médecin, le centre de vaccination devrait occuper une vaste étendue sous forme de chapiteau sur la place des Martyrs qui grouille pourtant de monde durant tous les jours de la semaine. Non loin, le chapiteau monté pour la circonstance au niveau de la Grande-Poste à l'effet d'accueillir les personnes désireuses de se vacciner contre la Covid-19 a disparu au bout de quelques jours, faute de public.
Le choix des deux points culminants s'est avéré, en fin de compte, non fructueux. Selon un médecin de la polyclinique El-Kettani questionné à ce sujet, les décideurs auraient dû opter pour des sites fort attractifs et visibles.
Pour l'instant, c'est le centre de la place du 1er-Mai qui présente les résultats les plus prometteurs. Selon la responsable, un cadre de l'administration du ministère de la Santé, c'est comme si le chapiteau monté en juin dernier « faisait peau neuve », avec l'accueil sans cesse grandissant des citoyens désirant se faire vacciner. Et comme pour afficher son optimisme quant à la poursuite de la campagne de vaccination, elle nous confiera que le service continue à accueillir les citoyens jusqu'à 20h certains jours.
Contrairement aux jours précédents, ce centre de vaccination commence à accueillir de plus en plus de jeunes. Et notre interlocutrice le confirme bien, affirmant que le taux de jeunes dépasse de loin les 50% de l'ensemble des personnes qui viennent se vacciner. « Le centre de la place du 1er-Mai accueille en moyenne plus de 150 personnes par jour », affirme-t-elle. Mais avec un optimisme avéré, elle dira qu'on s'attend à beaucoup plus dans les prochains jours.
Cet afflux prometteur est le fruit de l'application de l'exigence du pass sanitaire dans certains lieux publics, à l'image des salles de sport, certains lieux de travail mais aussi grâce à la sensibilisation des jeunes par leurs parents, témoigne la responsable du centre de vaccination de la place du 1er-Mai.
L'option du pass sanitaire dans les lieux publics et les administrations décidée par les autorités a fini par booster la campagne de vaccination, juge la responsable du centre de la place du 1er-Mai. Et d'ajouter, sans ambages, qu'il est grand temps de forcer la main aux récalcitrants, à l'instar des pays étrangers.
Questionnée sur la deuxième dose de vaccin, elle fait savoir que le rappel ne pose pas problème, puisque les citoyens, dans leur ensemble, se présentent pour recevoir la 2e dose de vaccin. Et d'enchaîner que l'opération de la 3e dose est fort appréciable. « Bon nombre de citoyens se rapprochent du centre pour acquérir la 3e dose », déclare-t-elle, mais sans pour autant révéler de chiffres. Pour le moment, le devenir de la campagne de vaccination se présente prometteur avec les résultats enregistrés au niveau de la place du 1er-Mai. Reste que la réticence à se faire vacciner nourrie par la peur et le climat de méfiance, vis-à-vis du vaccin, est toujours observée d'après des témoignages recueillis auprès des citoyens rencontrés au niveau d'Alger-Centre.
Ce qui fait que la campagne nationale de vaccination peine à passer à un palier supérieur à l'image des contre-performances enregistrées dans les 8 centres de vaccination prévus à Alger. L'attitude de résistance est aussi observée dans le non-respect des gestes barrières, et le Métro d'Alger en est l'exemple parfait, malgré sa réouverture sous les conditions d'un dispositif sanitaire des plus stricts.
La généralisation du port de masque de protection n'est pas de mise, en plus du non-respect de la distanciation sociale, puisque la totalité des sièges dans les rames sont quasiment occupés.
A. B.


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