Reprise, hier, des cours

Retour en classe pour plus de huit millions d'élèves des trois paliers de l'éducation. Le troisième trimestre sera aussi court que décisif, notamment pour les classes d'examens. L'objectif du ministère de l'Education est clairement affiché : terminer l'année dans la sérénité et assurer le bon déroulement des examens de fin de cycle.Nawal Imès - Alger (Le Soir)Dernière ligne droite pour les écoliers. Ils ont entamé, hier, le troisième trimestre, le plus court des trois mais également celui qui sera sanctionné par la tenue des examens de fin de cycle pour les élèves du primaire, du moyen et du secondaire.Le bon déroulement de ces derniers figure parmi les priorités du ministère de l'Education. Comme chaque année, un impressionnant dispositif sera mis en branle pour la tenue des examens. Un système bien huilé dans lequel s'invitent souvent les perturbations liées aux grèves. Cette année n'aura pas fait exception. Après un début d'année plutôt serein, le secteur a renoué avec la contestation. Plusieurs syndicats du secteur ont paralysé les établissements scolaires pendant plusieurs semaines. Résultat : les craintes des élèves et des parents, notamment ceux en classe terminale, ont ressurgi. Encore une fois, ils ont exprimé leur peur de ne pas voir le programme achevé. Un scénario qui se répète depuis de longues années. Cédant à la pression des élèves, le ministère de l'Education avait, du temps de Benbouzid, accédé à une des demandes les plus aberrantes qu'aura connues le systèmeéducatif : le fameux seuil.Depuis plus d'une dizaine d'années, en effet, les élèves se sont habitués à se voir notifier, dès le mois d'avril, la liste des cours sur la base desquels étaient confectionnés les sujets du baccalauréat. Tellement habitués à cette concession, que les élèves battaient le pavé pour exiger le fameux seuil lorsqu'ils sentaient cet acquis menacé.Catégorique, Nouria Benghebrit remet en cause cet «acquis» et a tranché en faveur de la suppression du seuil en question. Ni les grèves, ni les pressions de certaines parties n'ont, pour le moment, fait fléchir la ministre de l'Education. Le baccalauréat 2015 signera normalement la fin de cette aberration pédagogique. Pas plus tard qu'hier, la ministre de l'Education réitérait ses assurances en direction des élèves et de leurs parents. Même en l'absence du fameux seuil, les sujets ne seront confectionnés qu'en prenant compte des cours effectivement dispensés.Comme chaque année, les mêmes dispositions seront prises pour le baccalauréat. Les candidats auront à choisir entre deux sujets et bénéficieront de la demi-heure supplémentaire leur permettant de mieux faire le choix des sujets. Au cours de ce trimestre, le ministère de l'Education continuera certainement à désamorcer les crises et à lever les malentendus pour éviter tout nouveau débrayage. Dès demain, le département de Benghebrit rencontre les différents syndicats du secteur. Une réunion consacrée à l'examen des dysfonctionnements du statut particulier mais également à la charte sur l'éthique que propose Benghebrit aux partenaires sociaux.