Reprise du travail après la satisfaction salariale, mais '

Les manutentionnaires grévistes, employés chez un sous-traitant conventionné avec les «Moulins de Sidi Rached», filiale du groupe Smide à El Khroub, ont repris le travail, hier, après satisfaction de leur principale revendication: l'augmentation de leur rémunération.En effet, ces ouvriers désignés sous le vocable de «payés à la pièce», c'est-à-dire selon le nombre de sacs de semoule chargés et/ou déchargés, ont obtenu gain de cause après le débrayage observé la veille, lundi. Le montant du chargement/déchargement d'un sac qui était de l'ordre de 6,50 DA l'unité est passé à 9,50 DA. Cependant, contrairement aux préjugés affichés par les manutentionnaires, la convention établie par leur l'employeur avec le groupe Smide porte sur un prix de 12,50 DA pour le chargement et 11,50DA pour le déchargement.
«Selon le décompte final des recettes/dépenses avec la masse salariale, les versements des cotisations sociales et autres impositions, le sous-traitant privé serait lésé», affirme une source avisée qui accuse les «Moulins de Sidi Rached» d'être à l'origine de l'exploitation de la force de travail d'autrui alors que ses propres ouvriers sont ménagés tout en percevant des salaires relativement conséquents sans contre partie d'un labeur. Signalons que le contrat de maintenance passé entre le groupe Smide et l'entrepreneur privé, il y a quelques jours seulement, est évalué en deçà du prix proposé par l'actuel patron des 26 ouvriers ayant observé la grève !
En conséquence, la revendication des ouvriers au statut précaire, à savoir, leur réintégration parmi l'effectif titulaire de la minoterie se justifie économiquement et socialement, selon eux, qui s'estiment «esclaves» des temps modernes. Les broyeurs ont été, certes remis en marche, hier, mais les ouvriers risquent à terme d'être de nouveau «broyés» en compagnie de leur propre patron?