Reprise du contrôle des commerçants oranais

Le contrôle par les services de sécurités s'est intensifié ces derniers jours à Oran pour faire respecter "le port de la bavette obligatoire", témoignent plusieurs commerçants installés dans des quartiers périphériques ou des agglomérations secondaires de la capitale de l'ouest du pays. Cette reprise du contrôle intervient une semaine après les mises en garde du directeur de la santé de la wilaya, alertant sur l'apparition de nouveaux pics de contamination à la Covid-19 et surtout après les réelles inquiétudes formulées officiellement par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, sur la hausse des cas de Covid-19.Il faut dire que cette situation est très mal vécue par les commerçants, estimant que l'amende de 20 000 DA est assez lourde, non sans se plaindre du fait qu'ils soient prioritairement ciblés. "Nous ne sommes pas contre le fait qu'ils viennent nous imposer à nous et à nos clients la bavette. Mais comment faire '" s'interroge un boulanger, qui raconte avoir eu à maintes reprises des altercations avec des clients refusant de mettre la bavette pour accéder à son local.
D'autres commerçants ne s'expliquent pas que ces mesures ne soient pas imposées à d'autres activités. "Mais que font-ils pour contrôler les bus ' Tout le monde sait et voit que ces bus sont pleins à craquer et les usagers ne portent pas la bavette", s'écrient un boucher et un commerçant d'alimentation générale exerçant à la rue Emir-Abdelkader.
Un constat qui fait naître chez nombre de nos commerçants le sentiment d'être une cible facile. Il faut reconnaître que ce ne sont pas ces commerçants, dont certains ont dû payer sur-le-champ l'amende, ou leurs clients qui ne respectent pas les mesures sanitaires. Un relâchement général est perceptible dans les rues d'Oran, où effectivement presque plus personne ne porte la bavette et plus aucune distanciation physique n'est observée dans les lieux publics ouverts ou fermés.

D. L.