Algérie

Reprise des travaux de l'IEF15 à huis clos



Reprise des travaux de l'IEF15 à huis clos
La 15ème réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15) a repris ses travaux mercredi au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (Alger), tenus encore à huis clos à travers une session et deux tables rondes.La thématique de la session de ce second jour du forum porte sur "la gouvernance énergétique: un dialogue énergétique global revisité", tandis que les deux tables rondes sont consacrées respectivement à "l'accès durable à l'énergie: un facteur critique de développement humain" et "la sécurité énergétique: le rôle de la technologie".Le programme de cette conférence, qui marque le 25ème anniversaire de l'IEF, prévoit aussi la tenue d'une session finale dédiée à la lecture d'une déclaration qui résume les travaux des sessions et les conclusions des tables rondes.Au premier jour de ce forum, les travaux se sont déroulés en trois sessions à huis clos portant sur les marchés pétrolier et gazier, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.Approchés par l'APS à la fin des travaux de la première journée, des délégués ont convergé sur le fait de l'existence d'un grand nombre de "facteurs d'incertitude" qui pèsent sur le marché pétrolier."Il y a encore de facteurs d'incertitude qui pèsent sur le marché à moyen et court termes dont notamment les questions de croissance mondiale et de la capacité des producteurs à rationaliser leur offre de façon à éponger les surplus" pétroliers, indiquent des délégués participants.Pour autant, "la transparence qui a caractérisé les débats pourrait jouer dans le sens de l'équilibre du marché", avancent-ils.Selon eux, les débats ont reflété une prise de conscience des enjeux appelant davantage à des passerelles de dialogue.A ce propos, le cas de l'Iran est cité et dont le ministre de l'Energie a relevé, lors de cette session, la nécessité d'arriver à un prix de pétrole raisonnable mais tout en insistant sur l'importance du retour de la production de son pays à la situation d'avant l'embargo, soit 4 millions de barils par jour (mbj) contre de 3,6 mbj actuellement."Je pense que l'Iran n'a pas intérêt à continuer avec des prix de pétrole inférieurs à 50 dollars. Probablement, ce pays va devoir passer un compromis au sein de l'Opep mais pas de façon immédiate", explique un délégué.=La transition énergétique face aux changements climatiques=Au cours de la session portant sur "les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique: perspectives et défis après la COP21", il a été question de l'urgence d'une transition énergétique vers les énergies renouvelables face aux dangers des changements climatiques.Des délégués ont incité les gouvernements de leur pays à ratifier rapidement l'accord de Paris sur les changements climatiques pour son entrée en vigueur fin 2016, explique à l'APS le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassaa, présent à cette session.Actuellement, 61 pays représentant 48% des émissions globales des gaz à effet de serre ont ratifié cet accord qui vise à maintenir le réchauffement climatique à 2 degrés d'ici 2100.La mise en oeuvre de l'accord de Paris et la réduction des gaz à effet de serre ne peuvent s'opérer sans une transition énergétique vers les énergies propres et l'efficacité énergétique, selon les participants qui étaient unanimes quant à la nécessité de généraliser l'utilisation des technologies propres, résume M. Yassa.Pour lui, l'enjeu de la rencontre était de "savoir comment arriver à généraliser l'utilisation des équipements des énergies renouvelables et les rendre fiables, disponibles et à des prix abordables".Dans ce cadre, les représentants des différents pays ont partagé leurs expériences en la matière comme les Etats-Unis et les Emirats arabes unis qui ont réalisé des avancées ces dernières années.Ces pays estiment que les prix des énergies renouvelables pourraient connaître une baisse dans les années à venir pour concurrencer les énergies fossiles grâce à l'économie d'échelle et aux progrès technologiques.Les participants à cette session ont également focalisé leurs interventions sur la COP 22, prévue prochainement à Marrakech (Maroc), et qui devrait trouver les moyens de mise en £uvre de l'accord de la COP 21.Il s'agit aussi de trouver les financements indispensables et de mobiliser les aides au profit des pays en développement pour mener cette transition énergétique.Selon M. Yassaa, 10 milliards de dollars sont prévus pour financer 200 projets de renouvelable en Afrique dans le cadre de la COP 21.L'IEF15 sera suivi, mercredi après-midi, d'une réunion informelle de l'Opep pour se concerter sur les moyens d'éponger l'excédent de l'offre pétrolière afin de soutenir les prix.


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