Reprise des négociations ' Faibles espoirs

De retour, hier, à Ramallah, le chef de la délégation palestinienne, Azzam al Ahmed, a accusé les Israéliens de vouloir torpiller les tractations en essayant de diviser les rangs palestiniens. « La partie israélienne voulait négocier en faisant la distinction entre la Cisjordanie et Ghaza. Ses négociateurs cherchaient à semer la division dans notre camp mais nous restons plus que jamais fermes et unis contre ces tentatives conjuratrices », a-t-il assuré, en précisant que la délégation israélienne avait aussitôt quitté la capitale égyptienne à la « découverte » du « complot ». Devant l'impasse, la délégation de Mahmoud Abbas a décidé de quitter la table des négociations et retourner en Palestine, laissant toutefois une porte ouverte à un « éventuel » retour à la table des négociations. Espoir partagé par l'Egypte qui a appelé, hier, les deux parties à reprendre les négociations. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a néanmoins exprimé « son profond regret » après la rupture de la trêve. « L'Egypte poursuit ses contacts avec les deux parties palestinienne et israélienne pour les exhorter à respecter une nouvelle fois un cessez-le-feu et à poursuivre les négociations de manière positive afin d'arriver à un accord garantissant un cessez-le-feu permanent », poursuit le communiqué. Les efforts égyptiens ont étés confortés par la Russie. Son chef de la diplomatie, Sergei Lavrov, a plaidé, à l'issue d'une rencontre à Moscou, avec le chef des négociateurs palestino-israéliennes, Saeb Arikat, en faveur d'un cessez-le-feu durable qui donnerait une réelle chance au règlement du conflit. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al Arabi, a accusé Israël d'« entraver » les négociations conduisant à « l'apaisement ». Sur le terrain, neuf Palestiniens ont été tués depuis la reprise des hostilités. La femme et la fille du chef des brigades Azeddine al Qassam, bras armé du Hamas, Mohammed Deif, ont été tuées mais Deif « est vivant et dirige les opérations militaires », selon le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zohri.