Algérie

Reprise des négociations en attendant la fin du cessez-le-feu ce soir



Reprise des négociations en attendant la fin du cessez-le-feu ce soir
Alors qu'il a expiré hier à minuit, des discussions très indécises sur le maintien du cessez-le-feu précaire observé dans la bande de Ghaza ont repris dimanche au Caire entre Israéliens et Palestiniens, les deux parties se montrant fermes sur leurs exigences.Les négociations indirectes entre Israël et les Palestiniens se déroulent sous l'égide de l'Egypte. L'objectif est de parvenir à un accord pour une trêve durable à la suite de l'offensive «Bordure protectrice» déclenchée par Israël le 8 juillet pour neutraliser les capacités militaires du Hamas qui contrôle la bande de Ghaza. «Nous n'accepterons d'accord sur un cessez-le-feu que s'il y a une réponse concrète à nos besoins sécuritaires», a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Pour obtenir la sécurité, il faut avant toute chose lever le blocus» imposé à Ghaza depuis 2006, a répliqué Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas. Les discussions ont repris au Caire après trois jours d'interruption mais sans certains représentants du Hamas et du Djihad islamique qui devraient arriver dans la soirée. La plus grande incertitude règne sur la faculté des délégués palestiniens et israéliens à trouver un accord surtout sur les questions de la levée du blocus israélien ou la démilitarisation de la bande de Ghaza. En «signe de bonne volonté», Israël a cependant annoncé dimanche avoir autorisé les pêcheurs de Ghaza à reprendre leur activité interrompue depuis le début du conflit. Pour Abbas, l'objectif est l'arrêt des combats A Ramallah, le président palestinien Mahmoud Abbas a réitéré son soutien à la proposition égyptienne. «Notre objectif est l'arrêt des combats et nous soutenons l'initiative égyptienne et rien d'autre», a-t-il dit. Les Egyptiens proposent un cessez-le-feu permanent et invitent à de nouveaux pourparlers dans un mois. A l'ordre du jour seraient inscrites alors des questions épineuses comme l'ouverture d'un port et d'un aéroport à laquelle les Israéliens sont opposés, ou la restitution des corps de deux soldats israéliens morts en échange de la libération de détenus palestiniens. La levée du blocus est une exigence palestinienne primordiale. Le document égyptien reste vague sur le sujet, ne parlant que de l'ouverture de points de passage fermés. De son côté, Israël exige la démilitarisation de Ghaza, dont ne veulent pas entendre parler les Palestiniens. Alors que d'intenses consultations internes étaient encore en cours de part et d'autre, le chef de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmad, s'est dit plutôt optimiste quant à la conclusion rapide d'un accord. «Nous avons de grands espoirs de parvenir à un accord très rapidement, avant la fin de la trêve, et peut-être même, très vite, à un cessez-le-feu permanent». Mais le ministre israélien des Sciences, Yaakov Peri, se montrait lui bien moins confiant quant à une issue rapide. «Les différences d'opinions et désaccords sont immenses et la chance (de parvenir à un accord) n'est pas grande», a dit M. Peri, qui a dirigé le Shin Beth et participe aux réunions du cabinet de sécurité en tant qu'observateur, à la radio militaire. De cet accord dépend beaucoup. La reconstruction de Ghaza ne peut commencer sans l'assurance d'une paix durable. Les donateurs internationaux pour la Palestine se réuniront au Caire en vue de financer la reconstruction à Ghaza dès qu'un accord de cessez-le-feu durable aura été conclu entre Israëliens et Palestiniens, a annoncé lundi la Norvège. Les fonds collectés sous l'égide de l'Egypte et de la Norvège seront versés au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a précisé le chef de la diplomatie norvégienne, Boerge Brende, dont le pays préside le comité de coordination de l'aide internationale aux Palestiniens. Une conférence des donateurs dès qu'un cessez-le-feu durable est trouvé Les donateurs internationaux pour la Palestine se réuniront au Caire en vue de financer la reconstruction de la bande de Ghaza dès qu'un accord de cessez-le-feu durable aura été conclu entre Israël et Palestiniens. Cette annonce, faite le lundi 18 août du chef de la diplomatie norvégienne Boerge Brende, intervient alors que la trêve en cours doit expirer dans la nuit de lundi à mardi et que les négociateurs sont à nouveau réunis en Egypte après trois jours d'interruption. Les fonds collectés sous l'égide de l'Egypte et de la Norvège seront versés au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a précisé le chef de la diplomatie norvégienne, Boerge Brende, excluant ainsi qu'ils puissent profiter au Hamas. Des positions fermes La bande de Ghaza a été ravagée par plusieurs semaines de bombardements israéliens destinés à mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas. Depuis le début du conflit, 2 016 Palestiniens ont été tués, dont 541 enfants et 250 femmes et 10 196 personnes ont été blessées, selon un bilan publié lundi par le ministère de la Santé palestinien. Côté israélien, le bilan s'élève à 67 morts. Cette offensive a provoqué plusieurs milliards de dollars de dégâts dans un territoire à l'économie déjà exsangue. La trêve en cours, prolongée plusieurs fois, dure depuis le 8 août. A quelques heures de la fin du cessez-le-feu, les différentes parties se montrent fermes dans leurs exigences. Des corps sous les décombres Le Hamas réclame la levée du blocus imposé à Ghaza par Israël et l'Egypte ainsi que l'établissement d'un port et d'un aéroport pour que les violences s'arrêtent durablement. Moussa Abou Marzouk, qui fait partie de la délégation du Hamas présente au Caire, s'est montré pessimiste sur le maintien de la trêve : «Il reste vingt-quatre heures pour la période de calme décidée et elle pourrait ne pas être renouvelée. La délégation palestinienne ne cédera à aucun des droits de notre peuple.» Israël exige le désarmement pur et simple du Hamas. Israël a fait un pas en avant en annonçant dimanche avoir autorisé les pêcheurs de Ghaza à reprendre leur activité, interrompue depuis le début du conflit. Cependant le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s'est montré ferme en conseil des ministres. «Nous n'accepterons de parvenir à un terrain d'entente que si nous obtenons une réponse claire à nos attentes en matière de sécurité.» Oslo exige la levée du blocus Selon la Norvège, qui préside le comité de coordination de l'aide internationale aux Palestiniens, c'est la troisième fois en quelques années que les donateurs internationaux sont appelés à financer la reconstruction de Ghaza. Oslo exige de nouvelles conditions. «On ne peut attendre de la communauté internationale qu'elle finance encore une fois la reconstruction sans conditions préalables», a écrit M. Brende dans un communiqué. Il a notamment appelé à une levée du blocus sur Ghaza et à assurer la sécurité des populations civiles des deux côtés de la frontière. «Maintenir une population enfermée et à la limite de la famine n'assurera pas la sécurité des voisins de Ghaza», a-t-il estimé.




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