Algérie

Reprise demain des pourparlers de paix sur le Yémen



Reprise demain des pourparlers de paix sur le Yémen
Pour l'ONU, il faut consentir l'effort nécessaire pour faire aboutir à cette nouvelle session de pourparlers, la première depuis décembre 2015 qui s'était tenue en Suisse. Selon des responsables onusiens, il n'est pas question de renoncer à l'objectif de paix au Yémen, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique où la population a payé un lourd tribut au conflit, exacerbé par la montée en puissance de groupes terroristes. Les responsables de l'ONU semblent optimistes.« Nous n'avons jamais été aussi proches de la paix au Yémen », a souligné, vendredi dernier, devant le Conseil de sécurité le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. « Le nouveau round de négociations a pour objectif d'obtenir un accord global et que sa réussite exigeait des compromis difficiles », a-t-il ajouté. Il a averti les parties que seuls des compromis permettront d'obtenir un accord global. Il a indiqué enfin avoir reçu confirmation, le 9 avril, de l'intention des parties au conflit de respecter la cessation des hostilités au Yémen, entrée en vigueur le dimanche 10 avril 2016. « J'encourage toutes les parties prenantes à venir aux négociations de bonne foi et en faisant preuve de flexibilité », a-t-il souligné, précisant que le chemin vers la paix est difficile mais il est à notre portée et il n'est pas question d'échouer.A Koweït, la tâche s'annonce rude, étant donné l'intransigeance de chacune des parties. Les négociations seront serrées. De l'avis des experts, les deux parties sont appelées à ?uvrer pour parvenir à une série de compromis permettant d'instaurer une relation de confiance, de consolider le cessez-le-feu. Elles devront également ?uvrer pour favoriser le retour à Sanaâ d'un gouvernement inclusif à même de relancer le processus politique.Le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi insiste sur la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle prévoit le retrait des rebelles de toutes les zones qu'ils occupent, y compris la capitale Sanaâ, depuis qu'ils ont lancé leur campagne militaire en 2014, la restitution des armes lourdes à l'Etat et la relance du processus politique. Pour leur part, les rebelles ne semblent pas adhérer à l'idée de démanteler leurs conseils révolutionnaires et renoncer au retour à Sanaâ d'un gouvernement incluant toutes les parties. L'idéal serait, selon les mêmes experts, de parvenir à des arrangements de sécurité acceptés par les deux parties, qui ouvriraient la voie à un gouvernement inclusif à Sanaâ et à l'amorce d'un processus de désarmement des Houthis.Sur le terrain, même s'il y a eu un nombre inquiétant de violations graves, les observateurs font part d'une baisse notable du niveau de violence dans la majorité des régions. Depuis l'intervention en mars 2015 de la coalition sous commandement saoudien, le conflit au Yémen a fait 6.400 morts, pour moitié des civils, et plus de 30.500 blessés, tandis que 2,8 millions de personnes ont été déplacées et 80% de la population ont besoin d'une assistance humanitaire. Selon des responsables de l'ONU, six enfants ont été tués ou mutilés en moyenne chaque jour. D'où l'urgence de trouver, selon les experts, une porte de sortie à un conflit qui a réduit à néant tout ce qui été réalisé dans ce pays.




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