Algérie

Reprise de l'activité médicale libérale à Jijel



Après une période d'hésitation qui a avoisiné les trois mois pour certains, les médecins libéraux se sont finalement résignés à reprendre du service. Fermés pour cause de confinement, leurs cabinets ont rouvert depuis quelques jours.Les derniers à avoir boycotté les consultations médicales sont revenus à de meilleurs sentiments, surtout depuis l'annonce d'un déconfinement à Jijel.
Leur départ forcé en congé pour une période indéterminée a plongé dans le désarroi leurs malades, qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans médecins traitants. Même pour refaire une ordonnance, des malades atteints de pathologies chroniques ont été confrontés à des situations improbables.
Il faut rappeler qu'à l'installation de la crise du coronavirus, la plupart des praticiens libéraux, prétextant l'absence de tout moyen de protection, ont dû fermer dans la précipitation. Ayant fait preuve de courage et de résistance pour faire face à cette épidémie, d'autres ont continué à assurer des consultations dans leurs cabinets, mais selon un programme tenant compte des mesures de distanciation sociale.
"Ils vont revenir, ils ne vont pas tenir longtemps, parce qu'ils doivent trouver une solution à la gestion de leurs cabinets, ils ne peuvent pas rester sans revenus", avait, cependant, réagi un médecin spécialiste en voyant l'écrasante majorité de ses collègues partir dans la précipitation et la peur devant cette situation exceptionnelle. Pour annoncer leur retour, des médecins ont posté des annonces sur des pages Facebook locales, d'autres ont timidement repris.
"Le rythme de la reprise est lent, les malades se comptent sur les doigts de la main", confie un médecin libéral, qui a repris il y a quelques jours. Pour reprendre leur activité, des praticiens n'ont pas hésité à mettre le paquet pour se doter en moyens de protection dans leurs cabinets. "Ça s'apparente à un investissement dans le matériel de protection, avec masques, blouses et surblouses, gel hydroalcooliques et d'autres outils de protection", indique l'un d'eux.
D'autres sont, cependant, restés plus sereins et continuent d'assurer leur consultation en tenant à se protéger sans avoir à faire de cette protection une obsession. "Il y a juste ce qu'il faut pour assurer ma protection et la protection de mes malades", réagit un médecin qui n'a pas quitté son cabinet et a continué à recevoir les malades au plus haut pic de cette crise.
Si la corporation de la communauté médicale aussi bien du secteur public que du privé a été épargnée par la contamination à la Covid-19, les services de la santé ont, cependant, dû imposer le confinement sanitaire à des médecins qui ont consulté des malades ayant par la suite été testés positifs.

Amor Z.


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