Les négociations entre le syndicat du personnel navigant commercial (PNC)
et la direction d'Air Algérie sur la question des salaires reprennent aujourd'hui
avec comme toile de fond le règlement de la principale revendication du syndicat,
une revalorisation des salaires. Mais, déjà, selon le secrétaire général du
syndicat national du personnel navigant commercial (CNPNC), M. Yacine Hamammouche, ''il n'y aura pas de grève'' durant le mois de
ramadhan. «Quelle que soit l'issue des discussions à la fin du mois de juillet,
il n'y aura pas de grève» du PNC, a-t-il indiqué après le second round, tenu
jeudi dernier. L'option d'une grève si le problème des salaires n'est pas réglé
«n'a pas été retenue par le syndicat», a-t-il dit. En fait, la date du 31
juillet a été fixée comme date butoir pour le règlement de la question des
salaires de cette catégorie de personnels de la compagnie aérienne nationale.
Selon M. Hamammouche,
«les deux parties (CNPNC et direction générale) ont convenu que la durée des
négociations sur la rémunération ne doit pas dépasser le 31 juillet». Et, si ce
délai «devait être prolongé, une nouvelle date serait fixée d'un commun accord»,
a-t-il précisé. Les autres points du cahier de revendications du CNPNC, notamment
la mise en place d'une direction pour les PNC et un nouveau statut qui serait
plus ou moins proche de celui des pilotes, ne seront examinés qu'après le
règlement du dossier «salaires».
Le SNPNC demande notamment une
revalorisation salariale, alors que la direction générale, par la voie de
Mohamed Salah Boultif, nouveau «patron» de la
compagnie, ne propose que 20% et pour tous les personnels de la compagnie. Sinon,
«ça va flamber» pour la compagnie, a-t-il déclaré à la presse, soulignant que
le «plus important» dans les négociations est la préservation de l'équilibre
financier de la compagnie, rappelant que la proposition d'augmentation de 20%
des salaires de l'ensemble des personnels est «très raisonnable». Il a assuré
que d'ici à la fin de l'année se poursuivra la refonte des statuts des
personnels et la hiérarchisation des salaires, selon des ratios internationaux,
qui pourrait se traduire également par des augmentations de salaires.
Pour autant, côté PNC, on estime que le procès-verbal de la réunion tenue
avec l'ex-P-DG de la compagnie, M. Wahid Bouabdellah, constitue la
«feuille de route» du syndicat dans ces négociations. Cela n'a pas empêché, par
ailleurs, les deux parties de réitérer qu'elles demeurent "ouvertes au
dialogue" lors de la réunion de jeudi dernier au cours de laquelle un
expert d'Air Algérie a présenté un exposé sur la situation de la compagnie, particulièrement
sur le plan financier. Le bras de fer entre les deux parties risque cependant
de perdurer, car les revendications salariales du syndicat «des stewards et
hôtesses de l'air» sont au-dessus des capacités financières d'Air Algérie. Mais,
après avoir paralysé pratiquement toute la flotte de la compagnie durant quatre
jours, provoquant une belle pagaille dans les aéroports nationaux et français
notamment, le CNPNC refuse la hausse de 20% proposée. De son côté, la
direction ne peut ouvrir les «cordons de la bourse»au risque de mettre à mal sa
trésorerie déjà au stade critique, et sans avoir ensuite à gérer des
revendications salariales en cascades des autres catégories de personnels.
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Posté Le : 24/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com