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Sur un total de 1900 écoles relevant du secondaire, 21 ont connu des actes de sabotage, alors que sur les 5000 collèges 20 ont été saccagés. Les écoles primaires n'ont pas été épargnées puisque 4 ont subi des dégâts considérables. Face à ce mouvement de manifestation, les parents d'élèves affichent leur inquiétude et s'interrogent sur les mesures prises par le ministère de l'Education nationale pour éviter aux élèves des retards dans leurs cours. Est-il facile de remettre sur pied, dans l'immédiat, des établissements complètement détruits ' En réponse à cette question le département de Benbouzid se veut rassurant. «La situation n'est pas vraiment alarmante.
Elle est à la portée des gestionnaires», note M. Boumaraf, conseiller du ministre de l'Education nationale, qui explique que les structures décentralisées de l'éducation nationale ont fait appel à des artisans, à des petites entreprises ainsi qu'à des entrepreneurs pour effectuer les premiers travaux de remise en état des établissements affectés. Les responsables du ministère sont catégoriques : les établissements scolaires gravement ou relativement touchés par les actes de sabotage ont ouvert hier leurs portes, et ce, grâce à la mobilisation des responsables des structures décentralisées de l'éducation nationale avec la collaboration des autorités locales. Le département de Benbouzid s'est également réjoui de l'implication des citoyens qui ont réagi en vue d'empêcher que les établissements scolaires ne fassent l'objet d'actes de vandalisme : «Nous suivons de très près l'évolution de la situation et l'ensemble des directeurs de l'éducation des wilayas concernés ont été instruits afin d'accueillir dans les meilleures conditions possibles les élèves», a soutenu notre interlocuteur.
D'après le ministère, toutes les écoles ont été plus au moins remises en état et les élèves ont repris, hier, les cours le plus normalement du monde, sauf dans la wilaya de Béjaïa où les parents n'ont pas envoyé leurs enfants dans deux établissements d'enseignement secondaire, le premier situé dans la localité de Derguina, le second à Kherrata. En outre, le ministre de l'Education nationale a donné des directives à l'inspection générale de la pédagogie, nouvellement installée, pour qu'elle puisse instruire les inspecteurs de manière à suivre pas à pas, avec la collaboration des enseignants, les élèves des classes d'examen.  Par ailleurs, M. Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs des enseignants du secondaire et technique (Snapest), s'est interrogé sur la stratégie que compte adopter le département de Benbouzid pour la reconstitution de tous les dossiers détruits dans certains établissements. «Des lycées ont été saccagés, des ordinateurs ont été volés et l'académie de Ouargla a été complètement calcinée.
Lorsqu'on s'attaque à un lieu de savoir, on ne peut que condamner ces actes, mais les pouvoirs publics ont une part de responsabilité du fait qu'ils n'ont pas su voir arriver la révolte», a soutenu M. Meriane, qui pense que le fait d'avoir muselé les libertés syndicales a ouvert la voie à l'anarchie. «L'anarchie est un phénomène incontrôlable et la réaction de la rue est imprévisible. Certes, des mesures sociales ont été prises, mais cela reste insuffisant car elle ne sont pas suivies de mesures politiques», note ce syndicaliste. Par mesures politiques, notre interlocuteur fait allusion au respect des libertés syndicales et individuelles, à l'ouverture du dialogue avec les syndicats autonomes et la société civile.
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Posté Le : 11/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com