Algérie

Reprise à Doha des négociations de paix sur le Darfour : Le round de « la dernière chance »



Les négociations de paix sur le Darfour, qui engagent depuis des mois le gouvernement soudanais et des groupes rebelles actifs dans cette région de l'ouest du Soudan, ont repris, hier, dans la capitale qatarie, Doha, après deux mois de suspension. Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), un important groupe rebelle au Darfour, a été invité par la médiation qatarie aux pourparlers de Doha, mais ses représentants ne sont pas, pour le moment, présents, selon M. Al-Mahmoud. Le JEM s'était retiré, le mois dernier, de la table des négociations, posant une série de conditions, notamment le retour au Darfour de leur chef, Khalil Ibrahim, qui se trouve actuellement en Libye. Le processus de paix de Doha a permis, jusqu'ici, de conclure des accords-cadres de paix avec deux principaux groupes rebelles du Darfour, à savoir le JEM et le Mouvement de la libération pour la justice (MLJ). Ce dernier est né d'une récente alliance de factions rebelles qui ont signé en mars avec Khartoum un accord-cadre de paix prévoyant un cessez-le-feu.Depuis son déclenchement, le conflit au Darfour aurait fait quelque 10 000 morts, selon Khartoum qui conteste le bilan avancé par l'Onu parlant de 200 000 tués et plus de 2,7 millions de déplacés. Selon un porte-parole de la délégation gouvernementale, Omar Adam Rahma, « tout est fin prêt pour l'adhésion au processus de paix et la réalisation d'une paix globale et durable à travers un règlement politique pacifique du conflit au Darfour ». Le porte-parole a, en outre, exprimé son souhait que ce nouveau round de négociations de paix sur le Darfour soit « décisif et final », pour mettre un terme aux souffrances de la population du Darfour et réaliser le développement dans cette région où un conflit armé oppose, depuis février 2003, les forces gouvernementales à des groupes rebelles.Au sujet de la participation du Mouvement de la justice et de l'égalité (JEM, rebelles), dirigé par Khalil Ibrahim, aux pourparlers de Doha, Omar Adam Rahma a indiqué que la médiation qatarie « a invité ce groupe aux négociations de Doha en dépit de son refus d'y participer ». Le JEM a conditionné sa participation aux pourparlers par le retour de son chef Khalil Ibrahim, qui se trouve actuellement en Libye. Le président soudanais, Omar Hassan Al Bachir, a déclaré à la veille de la reprise des pourparlers que le round de Doha serait « celui de la dernière chance ». 


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