Le professeur en anthropologie, le Marocain Abdellah Hammoudi, a dénoncé les révélations d'espionnage impliquant le régime du Makhzen, soulignant que ces pratiques portaient atteinte au caractère sacré de la vie privée du peuple marocain.Abdellah Hammoudi, professeur à l'Université américaine de Princeton, s'est exprimé en marge d'une visite de solidarité à l'avocat et ancien ministre, Mohamed Ziane, à Rabat, en raison de la répression dont il fait l'objet de la part du régime marocain, du fait de sa dénonciation de la corruption qui s'est propagée dans le pays. Mohamed Ziane est poursuivi pour 11 chefs d'accusation. Abdellah Hammoudi a fait part de sa solidarité avec l'ancien ministre Mohamed Ziane qui a démissionné de son poste en 1996, et exprimé son «rejet total de l'espionnage de la vie privée de ce dernier, et de la vie des citoyens (marocains) en général». A cet égard, l'éminent professeur a affirmé avoir suivi le tollé soulevé par l'atteinte à la vie privée du juriste et s'être rendu à son bureau pour lui témoigner sa solidarité dans cette épreuve.
«Je suis contre l'espionnage et ma position ne date pas d'aujourd'hui», a-t-il souligné, évoquant à ce titre son opposition à l'espionnage des leaders de l'opposition au Maroc, à l'instar de Omar Ben Hammad et Fatima al-Najjar. «La vie personnelle et politique de Ziane a été infiltrée et espionnée, et des photos diffamatoires ont été publiées (...) Cette affaire est insupportable», a-t-il dénoncé. Abdellah Hammoudi a dit enfin : «Je me suis présenté au bureau de Ziane pour lui témoigner ma solidarité et dénoncer ce qui lui arrive, et dire basta aux restrictions qui lui sont imposées et demander que ses droits soient respectés, y compris un procès équitable.»
Répression
Il convient de noter que Mohamed Ziane a été interdit d'exercer sa profession d'avocat pour un an et qu'il avait déjà été condamné, il y a deux ans, à trois mois de prison, pour avoir constamment critiqué la situation des droits de l'Homme dans le royaume et accusé le ministère public d'être «perverti». 7 janvier dernier, les autorités marocaines, dans la ville de Tétouan, avaient interdit une conférence qui devait être organisée par l'Association nationale anti-corruption, en présence de l'avocat, sous le thème : «La mauvaise gestion et sa relation avec la stagnation économique... Où est la richesse '»
Dans ce contexte de répression, à noter que la reprise du procès en appel du journaliste marocain Soulaimane Raissouni a eu lieu ce lundi à Casablanca en présence d'un dispositif sécuritaire «impressionnant» des forces de l'ordre et une forte présence des relais médiatiques à la solde du régime du Makhazen, rapportent les amis et collègues du journaliste.
R. I.-APS
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Posté Le : 19/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lesoirdalgerie.com