Algérie

Répression de la marche du 20 avril à Tizi Ouzou



Répression de la marche du 20 avril à Tizi Ouzou
La session organisée, hier, par l'APW de Tizi Ouzou, à l'effet de débattre du bilan du wali pour l'exercice 2013, s'est ouverte, comme il fallait s'y attendre, avec un retour sur la répression féroce de la marche du 20 Avril par la police, la semaine dernière.La sortie la plus fracassante est sans doute celle du groupe d'élus du RCD qui a exigé la constitution d'une commission d'enquête d'élus APW en vertu de l'article 35 de la loi n°12 du 21 février 2012 relative à la wilaya. "La mission de cette commission d'enquête sera de faire toute la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette répression", précisent les élus du RCD dans leur déclaration rendue publique à l'ouverture de la session.Tout en réclamant également une session extraordinaire, en vertu de l'article 15 de la même loi, pour débattre de cette "lâche agression dont ont été victimes des citoyens", les représentants du parti de Mohcine Belabbas à l'APW de Tizi Ouzou déplorent que "cette année, en prélude au traitement particulier promis après l'élection du 17 avril par les thuriféraires de la présidence à vie, un arsenal répressif impressionnant a été déployé afin d'empêcher la marche, réprimer et humilier des marcheurs pacifiques venus exprimer leur attachement au combat et aux valeurs d'Avril 80".Pour sa part, le P/APW, Hocine Haroun, représentant de la majorité formée par la coalition FFS, FLN et RND, a estimé que "le déroulement de la marche du MAK dans le calme, avant-hier, a été la preuve que si l'on veut on peut".Quant à la marche réprimée du 20 Avril, il a réitéré sa position, en s'élevant "avec grande fermeté contre la conduite et les dépassements avérés ayant émané des services de sécurité, les agissements irresponsables commis par certains agents à l'encontre de jeunes manifestants", comme en témoignent les scènes insupportables postées sur Internet, rappelle le P/APW, tout en déplorant que lorsqu'il s'agit du développement et qu'il est demandé la présence de l'Etat par ses services de sécurité pour accompagner un projet bloqué par une opposition, il est répondu qu'il est toujours délicat de faire appel à la police ou à la gendarmerie, eu égard à la fébrilité encore palpable de la société, et en prétextant que tout intervention pourrait nous faire revivre les événements de 2001.Dans une déclaration du wali, Abdelkader Bouazghi, il a été rappelé que "les dépassements enregistrés, qui sont répréhensibles et condamnables, sont en fait des actes isolés qui ne doivent pas rejaillir sur l'image de toute une institution respectable dont la mission est d'assurer la protection des personnes et des biens". "Quand les esprits s'échauffent et que l'ordre est perturbé, il est difficile de contenir les comportements instinctifs. Quand la foule s'ébranle, il est malaisé de la tenir et de la canaliser", ajoute le wali, tentant ainsi de justifier la répression de la marche.S. LNomAdresse email




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