La délégation
régionale de l'Est de la
Commission nationale consultative pour la promotion et la
protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a organisé jeudi dernier des
ateliers de travail sous le thème de «La femme algérienne et le système des
quotas, réalité et perspective».
Juste avant
l'ouverture des travaux qui se sont déroulés à huis clos, maître Fatiha Baghdadi, responsable du
bureau de Constantine et représentante de la CNCPPDH au niveau de 13 wilayas, a tenu un point
de presse où elle a souligné les grands axes que se propose de traiter ledit
atelier. Atelier, dont elle dira qu'il sera animé par 13 personnalités
féminines qui sont pour l'essentiel des avocates, des universitaires mais aussi
des anciennes moudjahidate, pour témoigner du rôle de
la femme durant la
Révolution nationale.
Abordant la loi
organique qui vient d'être adoptée par le Parlement et qui fixe un quota de 30%
de la représentation des femmes dans les Assemblées élues, elle dira que cette
loi était attendue depuis les amendements de la Constitution de 2008.
«Amendements qui sont largement en faveur de la promotion des droits politiques
de la femme, dira-t-elle, mais sachant que tous les amendements ne signifient
pas grand-chose sans les textes d'application».
Et d'ajouter que
«ce point était souligné dans tous les rapports annuels qui ont été remis au
président de la République depuis cette date». Et de poursuivre «maintenant que
cette loi organique a été adoptée, l'organisation de ces ateliers ne vise pas
moins que de sensibiliser et mobiliser les femmes pour l'application effective
de ses dispositions. Il s'agit de barrer la route aux fausses interprétations
de certains partis, qui commencent à faire accroire que le quota de 30% est une
limite et un maximum à ne pas dépasser. Interprétations qui ne sont pas dépourvues
d'arrière-pensées électoralistes», notera-t-elle. «Les élections parlementaires
et locales approchent et nous incitons les femmes à participer activement à la
vie politique nationale, en se portant massivement candidates aux différents
scrutins. Ceci en considération que les compétences féminines ne manquent pas
et ne demandent qu'à servir le pays. Le contexte est largement favorable et
nous voulons saisir l'occasion pour sensibiliser les femmes à ne plus rester en
retrait mais à prendre des initiatives». Pour l'oratrice, le moment est propice
pour créer une rupture et consacrer une entrée significative des femmes dans la
vie politique du pays. L'enjeu des ateliers d'aujourd'hui, estimera-t-elle, est
de sensibiliser et de mobiliser les femmes à la nécessité de ce saut qualitatif
désormais à portée de main, a-t-elle déclaré.
«Concernant les
sirènes rétrogrades, qui dressent le quota des 30% comme une barre limite à la
représentation des femmes dans les instances élues, nous disons qu'il y a la
loi et l'esprit de la loi.
Et le but des
ateliers est d'expliquer aussi que, si la loi parle de 30%, cela ne peut
signifier en aucun cas que ce taux constitue un maximum, bien au contraire si
cette barre est dépassée c'est tant mieux pour les femmes et pour le pays», a-t-elle
encore souligné.
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Posté Le : 02/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com