A l'instar des députés de l'APN, les membres du
Conseil de la Nation
ont adopté jeudi à une large majorité le projet de loi organique définissant
les modalités d'élargissement de la représentation de la femme au sein des assemblées.
Le vote de ce projet de loi qui comporte 9 articles s'est déroulé en présence
du ministre de la Justice,
garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz.
Le projet de loi qui avait déjà fait l'objet de nombreuses critiques de
la part de plusieurs députés (ées) avant son adoption
par l'APN, a été aussi critiqué par des sénateurs.
Mercredi, lors de son examen en séance plénière, la sénatrice
Mme Zahra Drif-Bitat a
appelé le président de la République à ordonner une seconde lecture du projet
de loi, soulignant que le texte adopté par l'Assemblée populaire nationale (APN)
était «inéquitable et contraire» aux engagements du président de la République.
Pour Mme Drif-Bitat, le système de quotas
trouve sa légitimité dans les connaissances et les compétences avérées de la
femme, citant à ce titre des chiffres du ministère de l'Education pour l'année 2010
qui révèlent que les filles représentent 65% de lauréats du baccalauréat. Dans
ce contexte, la sénatrice a exprimé son
mécontentement des inégalités entre les régions véhiculées par le projet de loi,
estimant que l'argument du manque de compétence était irrecevable. Le système
des quotas «n'est pas une aumône donnée à la partie vulnérable» de la société, a-t-elle
soutenu, soulignant que la femme a donné la preuve de ses capacités dans tous
les domaines et à travers toutes les étapes de l'histoire. Les amendements
introduits au texte original par les députés de l'APN
«privent la femme d'une représentativité parlementaire au niveau de 14 wilayas»,
a-t-elle déploré.
Pour rappel, ce projet de loi a été adopté à la majorité absolue, par les
députés de l'APN. Les membres de l'assemblée avaient
ainsi adopté le principe de graduation des taux de candidature féminine aux
assemblées élues entre 20 et 50%. Le parti En-Nahda et
le Front national algérien (FNA) avaient voté «non» tandis que les députés du
Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Parti des travailleurs se sont
abstenus. Les articles 1, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 sont maintenus, seuls les articles
2 et 3 ont été modifiés. Lors de son examen en séance plénière de l'APN, ce projet de loi a suscité un débat à divergences
entre les députés de l'APN. Alors que des députés se
sont félicités, du projet de loi, le qualifiant «d'avancée importante» dans les
acquis de la femme algérienne, d'autres ont remis en cause le système des
quotas, affirmant qu'il s'agit «d'un mécanisme antidémocratique». Certains
députés ont rejeté les amendements introduits, d'autres ont dénoncé le système
des quotas le qualifiant «d'antidémocratique».
Le projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la
représentation des femmes dans les assemblées élues, vise à promouvoir les
droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la
représentation dans les assemblées élues, tel que stipulé dans l'article 31 bis
de la Constitution
amendée en 2008.
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Posté Le : 26/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com