La pièce la Dernière goutte de l'auteur et metteur en scène et président de l'association Nassim el-Founoun de Blida, El-Fkair Rabah, a été présentée samedi dernier au Théâtre régional de Batna.Lors de la douzième soirée du mois du Théâtre, organisé par le Théâtre régional de Batna, un public assez nombreux a assisté à la représentation de la pièce la Dernière goutte de l'auteur et metteur en scène et président de l'association Nassim el-Founoun de Blida, El-Fkair Rabah. Les comédiens de cette association se sont donné, tant bien que mal, la réplique sur un sujet plutôt grave, à savoir l'implosion de la cellule familiale et les ravages de l'alcool et de la drogue sur l'individu. Ce thème a été traité avec subtilité, tantôt de manière dramatique, tantôt de manière comique, et ce, en une heure et en trois actes, plus ou moins équilibrés, mais non sans grande innocence, voire naïveté des jeunes comédiens. Le premier acte présente un homme chez lui, visiblement soûl, qui chante les mérites et les réconforts que lui apporte une bouteille d'alcool qu'il tient dans la main, enveloppée dans un bout de journal. Dans un triste et sordide monologue, on découvre que c'est un malheureux père de famille, conscient et inconscient à la fois ; il n'arrive pas à choisir entre alcool et responsabilités familiales. Le personnage se considère innocent, puisqu'il fait porter le chapeau à sa femme qu'il traite de vipère et de tous les noms d'oiseaux.Il prend le public à témoin et cherche à trouver des responsables à son naufrage. Dans le deuxième acte, c'est une mère et ses enfants qui vivent l'enfer avec un homme irresponsable dont le passe-temps favori est de battre sa femme en présence des enfants, les siens. Ne pouvant affronter la dure réalité, il fuit et va rejoindre tous les égarés, les pommés, les malchanceux de la cité : un drogué qui ne demande qu'à raconter ses déboires ; un éboueur qui ne comprend pas une société où il semble être le maillon faible, une société qui le rejette, le moque, et pourtant il est indispensable... Au fil des échanges, apparaissent les écarts, ceux d'en haut et ceux d'en bas, et les comédiens qui représentent les différentes franges de la société font le procès de cette dernière. Dans le troisième et dernier acte, il est question d'un vieil homme qui, ne pouvant plus supporter la douleur de sa fille et assistant chaque soir aux violences commises sur la chair de sa chair, l'ancêtre qui symbolise l'autorité, la sagesse et la droiture, décide et avec douleur de reprendre sa fille et ses petits-enfants sous son toit. Ce n'est qu'à ce moment-là que le père de famille se libère de l'emprise de l'alcool et retrouve toute sa conscience. Aveuglé pendant longtemps par les méfaits de l'alcool, son épouse et ses enfants ont réussi à lui ouvrir les yeux. L'homme du premier acte est le mari brutal, la femme du deuxième acte et son épouse, et ce n'est que dans le troisième acte que les choses évoluent réellement. Par ailleurs, signalons quelques moments difficiles dans la pièce : beaucoup de ratages sur et derrière la scène, des mains, des visages apparaissent et disparaissent sans avoir aucun rôle à interpréter, certains rôles mal rodés sont récités par c?ur... Un filage plus sévère s'avère indispensable.NomAdresse email
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Posté Le : 15/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Hamatou
Source : www.liberte-algerie.com