Algérie

Représentants du gouvernement malien et du groupe touareg du 23-Mai du Kidal



Une rencontre grâce à la médiation algérienne Les représentants du gouvernement malien et du groupe touareg du 23-Mai de la région de Kidal se retrouvent dès aujourd’hui à Alger pour réaliser une avancée supplémentaire dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, signé il y a deux ans pour instaurer la paix dans cette région du nord du Mali. Cette réunion pourrait s’étaler sur trois jours et verra la participation des gens de l’Alliance démocratique du 23-Mai pour le changement, le gouvernement malien et les médiateurs algériens, menés principalement par l’ambassadeur algérien au Mali, M. Gheraïeb. L’ordre du jour de cette réunion sera de faire le point sur l’avancée tant au niveau du respect du cessez-le-feu qu’au chapitre de l’activité des commissions mises en place pour le traitement des familles déplacées dans le Kidal, le problème des mines et la libération des détenus qui restent au niveau des deux parties.Jusque-là, l’entrée en vigueur de l’Accord d’Alger, signé le 4 juillet 2006, a débouché sur l’installation des unités spéciales de sécurité et le retour de 3.000 personnes qui étaient dans les maquis. Ces unités spéciales, créées au sein de l’Armée malienne, sont composées essentiellement de personnes issues des régions nomades. A noter également l’installation d’une commission chargée de l’insertion économique des jeunes de Kidal et la création d’un centre de formation cofinancé par l’Algérie et le Mali, en attendant d’autres partenariats qui ont été initiés avec succès. Mais ce début positif a été vite ralenti par l’entrée en jeu de nouveaux protagonistes, minant ainsi le climat de confiance laborieusement tissé par la médiation algérienne. Cela, d’autant que l’adhésion à l’Accord d’Alger demeurait une condition sine qua none pour toutes les parties qui ne pouvaient, sous peine de passer pour les responsables de la persistance du conflit, que l’accepter et en admettre les clauses. Rappelons à ce propos que le problème fondamental de la région de Kidal est le développement, vu que les populations locales se plaignent du chômage et de la faiblesse du niveau de vie. La région est devenue enclavée par la force des choses, sans compter le déficit en infrastructures qui la marque depuis longtemps. C’est avec l’espoir de redonner ses chances à un développement de cette région qu’Alger a été sollicitée pour jouer un rôle de médiateur et avec l’esprit d’un «bon voisin» et non d’ingérence d’aucune forme. L’Accord d’Alger demeure en ce sens la voie la mieux indiquée pour aplanir les divergences entre les deux protagonistes, un document qui fait office de loi surtout depuis son adoption par l’Assemblée nationale du Mali et son intégration par le gouvernement malien comme priorité dans son programme. Amine B.


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