Prévue le dimanche
1er avril, la grève ouverte du Syndicat national des praticiens spécialistes de
la santé publique (SNPSSP) a été repoussée de deux semaines, soit au 15 avril.
La décision a été
prise par le Conseil national du syndicat lors de sa réunion du samedi 31 mars
pour évaluer le mouvement de grève entamé le 20 mars 2012.
Dans un communiqué
clôturant les travaux de sa réunion, le Conseil national du SNPSSP a dénoncé le
«recours abusif à la justice» de la part du ministère de la Santé, «pour la
deuxième fois en moins d'un mois» afin «d'arrêter un mouvement de grève mené
pour des revendications légitimes». Le Conseil national du SNPSSP critique la
position de la tutelle qui préfère recourir à des décisions de justice pour
arrêter un mouvement de grève au lieu d'entamer des négociations comme le
prévoit la loi.
Il a donc décidé
«de prendre acte de la décision de justice rendue à l'encontre du syndicat» en
reportant la grève ouverte qui devait être entamée le 1er avril et de déposer
«un nouveau préavis de grève ouverte pour le 15 avril 2012». Il est également
prévu «d'organiser des sit-in et des rassemblements» dont les dates et les
lieux seront connus au courant de la semaine prochaine, nous a indiqué le Dr
Mohamed Yousfi, président du SNPSSP. La décision du CN du SNPSSP prévoit aussi
de s'adresser par une «lettre ouverte» au président de la République.
Le Dr Yousfi est
revenu sur l'attitude des médias lourds «qui n'ont cessé de censurer les
positions du syndicat». «Après la télévision, c'est au tour de la radio de nous
boycotter», déclare le président du SNPSSP qui affirme son étonnement de cette
censure, au moment où la parole est largement donnée au ministre de la Santé
pour s'exprimer sur le mouvement de grève lancé par les praticiens
spécialistes.
Lors de sa
réunion, le CN du SNPSSP «a salué la dignité et la responsabilité des
praticiens spécialistes qui s'est traduite par la forte mobilisation lors de
cette deuxième série de trois jours de grève», malgré «toutes les
intimidations, la désinformation et la batterie de mesures répressives
disproportionnées mises en Å“uvre par le ministère de la Santé». Le CN appelle
les praticiens spécialistes de santé publique «à rester mobilisés et vigilants
en prévision de cette échéance» du 15 avril, et à «faire face à toutes les
manÅ“uvres de désinformation et d'intimidation, jusqu'à l'aboutissement de leurs
revendications pour le recouvrement de leurs droits légitimes, la sauvegarde du
système national public de santé et une meilleure prise en charge du malade».
Par ailleurs, «les
membres du Conseil national ont dénoncé les tentatives de stigmatisation par la
tutelle des cadres dirigeants du syndicat» et «confirment leur soutien plein et
entier au Bureau exécutif national qui ne fait que gérer les décisions du
Conseil national» qui émanent elles-mêmes «de la base à travers ses
représentants».Tout en dénonçant la politique de fuite en avant du ministre de
la Santé, le SNPSSP rappelle que sa plateforme de revendications porte sur :
«l'amendement du statut particulier», la «suppression de la discrimination en
matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités» qui est de 10% pour les
praticiens spécialistes hospitalo-universitaires et de 35% pour les praticiens
spécialistes de santé publique.
Le SNPSSP demande
la «révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement
entre le MSPRH et le SNPSSP», la «promulgation de l'arrêté interministériel
portant organisation du concours de passage du grade de praticien spécialiste
assistant au grade de praticien spécialiste principal, signé depuis octobre
2011», la «mise en application des mesures incitatives concernant le service
civil», le «respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les
services de santé publique et en matière de présence des praticiens
spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou
nouvellement créés», ainsi que «l'octroi d'un quota national de logements de
fonction au profit des praticiens spécialistes de santé publique et
facilitation de l'accès aux autres formules de logement».
Le Conseil
national du SNPSSP «reste en session ouverte» et «mandate le Bureau exécutif
national pour la gestion de la grève et les suites à y donner en fonction de
l'évolution de la situation».
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Posté Le : 02/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com