Algérie

«Repose en paix, Abdou»



Mourir à  la première journée des «Assises sur le développement», c'est pour ainsi dire une intervention, la dernière que notre maestro aura signée de son illustre griffe pour dire, jusqu'à son dernier souffle, toute la douleur qui était sienne de voir tant de gâchis autour de lui, tant d'éloignement de cet improbable développement, tant d'insultes à  la vie, à  l'art, à  la beauté, à  la liberté qui furent sa raison de vivre, sa raison d'espérer encore, jusqu'à l'épuisement. Mourir un 31 décembre, c'est une autre intervention, comme une invitation à  lui rendre hommage le soir même de ce départ, avec le même panache qui était le sien, la même flamme qui brûlait dans sa poitrine, la même mélancolie qui luisait dans ses yeux jamais baissés, jamais résignés. Adieu Abdou, l'attente de cette re-libération espérée par nous est trop longue, il est vrai, et nous comprenons que tu n'aies pas pu l'attendre plus longtemps. Nous comprenons, parce qu'il y a de quoi… Repose en paix, Abdou ! Si vous partez tous maintenant, la victoire demain n'aura pas le même goût sans vous !


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)