Algérie

Reportage: Aux origines de l'homme et de l'âme



Reportage:



Aux origines de l’homme et de l’âme

18 sept, 2013
SAMSUNGLa ville de Tabelbala qui se démarque par son parler local, le koarandzé, un dialecte qu’on ne rencontre nulle part ailleurs, ses sites préhistoriques très riches en outils du Pré-acheuléen et de l’Acheuléen, ses tombes géantes de 7 m de long et ses tombes de Sabaâtou Rijal, dort aussi sur de riches gisements de kaolin, de baryte, de titan et de zicron ou hyacinthe. Tabelbala s’allonge sur 7 km de long entre Erg Erraoui à l’Ouest et le mont Kahal à l’Est. Elle est située à la longitude 4.333, latitude 29.067 et à une altitude 465. C’est une daïra qui se trouve à 320 km du chef-lieu de wilaya de Béchar. Le territoire de la commune de Tabelbala s’étend sur 60 560 km2 et compte 7000 habitants. Dès l’entrée, c’est le bordj militaire construit en 1910 qui attire votre attention. Il est construit à l’endroit même où se trouvait un lieu de halte du Sultan Noir sur un monticule. Le bordj, qui est le point le plus élevé, exerçait une surveillance directe de la région du Mahiez. Nos guides avancent que c’est là qu’étaient détenus entre autres Habib Bourguiba et quelques temps après Ferhat Abbas.Cherayaâ est le premier quartier de la ville que vous verrez à gauche de la route. Les nouvelles habitations sont construites entre la route et l’ancien Cherayaâ, un Ksar qui a été bombardé en 1908 par le capitaine Martin, qui s’est heurté à l’hostilité particulièrement des Aït Sful à l’égard de l’envahisseur étranger. C’est aussi à Cherayaâ qu’on rencontre encore de nos jours le plus grand nombre de personnes s’exprimant entre elles en Koarandzé. Plus loin, se trouve le centre-ville où se concentrent les institutions publiques. Cherayaâ, dit aussi Ifragnou, est habité par les descendants des Aït Sful, Ksar Mahlouf ou Lami par les ouled Sidi Makhlouf Ben Ali El Balbali (décédé vers 1533) et les Ouled Bouaza qui s’y sont réfugiés après le rezzou de Kalaât Sidi Ali Ben Othmane, Zaouïa ou Koara par les Ouled Sidi Brahim, Ouled Biri, les Ouled Belaciad. La concentration de ces familles en ces lieux revient au fait qu’ils ont érigé leurs habitations sur les terres qu’ils ont toujours possédées. Les migrants venus plus tard tels que les Arib, Chamba et Réguibat, entre autres, se sont installés au centre-ville. Le visiteur ne manquera pas de remarquer qu’au niveau de tous les quartiers cités, plusieurs maisons sont en chantier. Les différents programmes de logement réussissent bien ici, à tel point qu’il n’y a plus de crise de logement. Tabelbala se mue. Les Belbalis ont opté pour la brique de ciment et le béton armé dans la reconstruction de leurs habitats au lieu et place de la brique en terre et le tronc de palmier, matériaux fort adaptés aux conditions climatiques de la région. L’électrification, le téléphone et la connexion à l’Internet ne posent pas de problème. La fibre optique est arrivée à Tabelbala et il ne manque que l’installation et la mise en marche du MSAN. Les services de la voirie communale prennent leur tâche à cœur. Tabelbala est une ville très propre. Ce qui manque pour le moment à Tabelbala, c’est l’aménagement de trottoirs. Bouaïcha Miloud, un enseignant connu pour avoir été un grand défenseur des intérêts de Tabelbala durant le mandat qu’il exerça au sein de l’APW de Béchar, se plaindra de la salinité de l’eau du robinet au centre-ville. Il dira que la nappe phréatique qui se trouve près de l’Erg Erraoui renferme des eaux d’excellente saveur. Une société turque a, il y a plusieurs années, procédé au forage de puits à cet endroit. Le réseau d’électrification rurale alimentant les périmètres agricoles passe tout près des puits creusés. Il n’y manque que l’installation de pompes pour desservir le centre-ville à partir de ces forages. Il y manque aussi un noyau de musée pour préserver les outils préacheuléens et acheuléens du vol, du vandalisme et de toute forme de déperdition.
L’emploi
En ce qui concerne le secteur de l’emploi, Ali Benhdid, le président de l’association de défense des droits et de la promotion de l’emploi, dira que les postes d’emploi affectés à la daïra de Tabelbala sont le plus souvent affectés à des gens venus d’ailleurs et demandera l’application stricte des directives du chef du gouvernement sur ce sujet. Il fera état de la présence actuelle de 25 diplômés d’université dans différentes spécialités, qui se trouvent au chômage. Il déplorera aussi l’absence d’antenne de l’Anem au niveau de la daïra. Les jeunes demandeurs d’emploi, ajoutera-t-il, se voient contraints d’effectuer un aller-retour de 580km à Abadla pour revalider la carte bleue de demandeur d’emploi ou carte de recherche active.
Investissements
Pour le moment aucune structure d’accueil n’existe à Tabelbala. Il n’y a ni hôtel, ni auberge de la jeunesse, ni restaurant. Les archéologues, les anthropologues et linguistes nationaux ou étrangers de passage dans la région pour des études doivent compter sur l’hospitalité légendaire des habitants. Makhlouf Mustapha nous révèlera qu’il a l’intention d’investir dans le cadre du Calpi. Il a l’intention de construire un complexe touristique à l’intersection de la route de Tabelbala avec celle menant de Béchar à Tindouf. Il a déjà procédé au forage pour alimenter son infrastructure en eau nécessaire aux commodités du complexe et à l’arrosage des espaces verts. Ce projet, dont il vient d’établir les plans, prévoit la construction d’un hôtel, un restaurant, une cafétéria et une piscine en plus d’une aire de repos. Le coût prévisible au départ est de l’ordre de 5 milliards de cts. Pour ce qui est de l’emplacement choisi, le promoteur dira qu’il voudrait construire un lieu de repos sur la longue route reliant Béchar à Tindouf sur une distance de plus de 800 km. Ce complexe se trouve aussi à quelques kilomètres de la Dhaya, une étendue d’eau constituant une halte pour les oiseaux migrateurs. Non loin de là se trouvent aussi des sites préhistoriques offrant un espace d’étude aux chercheurs et aux amateurs de tourisme écologique. Bon courage à cet ambitieux investisseur et souhaitons-lui de surmonter toutes les embûches bureaucratiques.
Origine du nom de Tabelbala
Mustapha Makhloufi, président d’une association culturelle éponyme, dira que Tachenghit serait le premier nom désignant l’actuelle Tabelbala. Au cours de notre recherche documentaire nous avons retrouvé ce nom dans les notes de Melle Alimen Marie-Henriette (1900-1996) intitulées « Chronologie des formations concernant les industries acheuléennes dites de Tabelbala-Tachenghit, éditées par l’Académie des sciences de Paris en 1968. Dans « un parler Berbéro-Songhay du sud-ouest algérien (Tabelbala) élément d’histoire et de linguistique » Mohammed Tilmatine cite dans son étude A. Cancel, selon lequel Tabelbala serait une corruption de Tabelbert. Il dira que les habitants de Tabelbala usaient du nom de « Tawerbets » entre eux pour désigner leur localité. Mohammed Tilmatine envisage une piste arabe à l’origine du nom de Tabelbala. Selon lui, Tabelbala proviendrait de la racine arabe « blbl » d’où le verbe « balbala », « youbablilou » qui signifie parler de manière inintélligible, pêle-mêle. Pour notre part, nous citons l’expression très usitée de nos jours « zaraâ l’balbala » autrement dit semer la zizanie. Le préfixe Ta ajouté à la racine balbala avec un T final muet, est une forme d’amazighisation du nom. On le retrouve dans Tamentit, Taghda, Tamehdi, Talmine, Tamesse etc.
Chants en koarandzé
Il n’existe aucune trace attestant de l’écriture du koarandzé. De mémoire de Belbali s’exprimant en korandzé, il n’y a ni chant, ni poème dans ce dialecte. Tout récemment, Mustapha Makhloufi, de ksar Makhlouf, musicien-chanteur-compositeur et président de l’association Tachenghit, vient de faire sortir un album comprenant deux chansons en koarandzé. Il dira que 5 autres chansons en cours d’arrangement seront éditées prochainement. Pour vous donner un aperçu du koarandzé, nous vous transcrivons les paroles de l’une de ces chansons. « Aâba aâmier koara, toukari n’dza adra n’zadra lahoua biès’her. Ouémou gheissi aâba aâment’s n’dissi. Oughe akkès an koara tough agwa » ce qui littéralement veut dire : Je veux retourner, l’air de l’erg et du djebel m’attire. Je voudrais vous dire quelque chose. Que reste-t-il à celui qui perd son pays ? Les tombes géantes diffèrent des tombes de Sabaâtou rijal, Abdallah Brahmi un natif Koara, homme très instruit sur les richesses du patrimoine de Tabelbala et qui a côtoyé Champeault et tout récemment Lameen Souag, deux linguistes qui se sont longuement penchés sur le dialecte koarandzé, dira qu’il faut faire la différence entre les tombes géantes et les tombes de Sabaâtou Rijal. Certaines tombes se trouvant au cimetière de Ksar Zaouïa ont la particularité de mesurer jusqu’à 7m de long. Certaines versions populaires racontent que ce sont des tombes d’une race de géants qui aurait vécu dans la région. D’autres disent que la longueur de la tombe n’a rien à voir avec la taille du mort, c’est plutôt dû au rang social qu’il occupait. Plus son rang était important, plus on allongeait sa tombe. Pour étayer sa thèse, Abdallah Brahimi nous montrera la tombe de 7m qui se trouve à l’intérieur d’un mausolée. Il dira que d’après les anciens, cette tombe est celle de Sidi Bouzekri, un homme saint qui serait le père d’Ahl Chenghit, c’est-à-dire des habitants de Tachenghit, qui n’est autre que l’ancienne appellation de Tabelbala. Tout près des tombes géantes se trouve le mausolée abritant les tombes énigmatiques des Sabaâtou rijal, les sept hommes. La version populaire locale dit qu’à l’approche de l’aube d’un jour lointain, le muezzin de la mosquée de Ksar Zaouïa était monté en haut du minaret pour annoncer la prière du Fadjr. Il aurait vu une caravane de chameliers qui quittait un lieu très proche où elle avait fait halte durant la nuit, sans que personne ne s’en aperçoive. Poussé par la curiosité, le muezzin se serait rendu au matin à l’endroit que la caravane avait quitté. Là, il aurait découvert 7 tombes fraîchement érigées. Personne ne savait à qui elles appartenaient. Ce dont on était sûr, c’est que ce sont des tombes de musulmans de sexe masculin, vu la façon de placer les pierres tombales à la tête et au pied du mort qui est différente de celle marquant la tombe d’une femme. Les gens de Ksar Zaouïa ont érigé un mausolée pour abriter ces 7 tombes énigmatiques. Le mausolée en question est de forme rectangulaire de 10 m de long sur 8m de large. Le dôme est soutenu par quatre piliers en arcades de style mauresque. On y entre par un portique avec arceau. Quatre tombes à gauche et trois tombes à droite, séparées par les piliers au milieu desquels se trouve un passage de 3m. Le cimetière porte le nom de Makbarat Sabaâtou Rijal. On y trouve encore les restes de quelques jarres de faïence attestant la richesse de l’artisanat local. À moins d’un kilomètre d’ici se trouvent des gisements de kaolin de différentes couleurs. Abdallah Brahmi nous assurera qu’il y a seulement quelques années, ce vieux cimetière constituait un vrai musée à ciel ouvert de faïencerie artisanale locale. Les pilleurs ont emporté toutes les pièces intactes. À 1km de là se trouvent les ruines de Kalaât Sidi Ali Ben Othmane. Seuls deux pans de murs sont encore debout parmi un grand tas de pierres juché sur un monticule. Au milieu de ces ruines se trouve encore conservée la tombe de Sidi Ali Ben Othmane. Mustapha Makhlouf, notre guide, nous dira que les Ouled Sidi Ben Othmane ont été décimés lors d’une razzia par des guerriers qui ont traversé l’Erg Erraoui pour venir jusqu’ici. Il ajoutera qu’ils ont surpris les Ouled Sidi Ben Othmane à l’heure de la prière du vendredi. Ils tuèrent les hommes et pillèrent leurs biens. Ceux qui sont parvenus à fuir le massacre se sont réfugiés à Ksar Makhlouf , ce sont les actuels ouled Bouaza et à Ksar M’louka dans la wilaya d’Adrar.
Au bas du monticule se trouve le cimetière dit «Makbarat 66 M’hammed »
Les anciens racontent que 66 hommes prénommés M’hammed ont été tués lors de ce rezzou et ils sont enterrés à cet endroit. C’est dire le nombre important de personnes tuées dans ce rezzou si on tient en compte que tout le monde ne s’appelle pas M’hammed. Ce cimetière présente une autre particularité. Il y a certaines tombes très anciennes qui ne sont pas orientées vers l’est comme il est de tradition dans l’orientation des sépultures musulmanes. Les têtes de ces tombes sont dirigées vers le sud. Ces tombes sont là selon toute vraisemblance depuis la période antérieure à l’islamisation des populations autochtones. Des tombes orientées de la même façon ont été découvertes près du Ksar de Mougheul, à 360 km au nord d’ici.
Un musée préhistorique à ciel ouvert
Malgré le pillage des outils préhistoriques et protohistoriques qui s’est fait par les forces coloniales de 1907 à 1957 et qui a continué à se faire par des chercheurs venus sous le couvert d’études, le versant nord du mont Kahal est encore un musée à ciel ouvert constitué par de très riches ateliers d’industrie d’outillage pédonculé atérien. Les plus belles pièces découvertes ici se trouvent bien sûr dans les musées européens, mais ce qui en reste présente un gisement multi-niveaux. Les archéologues y trouveront encore des outillages dont les époques se chevauchent, s’enrichissent et présentent différentes phases d’évolution. Lors de notre visite des gisements de kaolin de différentes couleurs près de Ksar Makhlouf, Brahmi Abdallah nous a signalé la présence d’un atelier d’outillages préhistoriques situé à 200 m plus loin. Sous un acacia, nous avons pu relever la présence d’outils coupants, piquants et contondants non emmanchés tels que hachereaux, racloirs et grattoirs. Nous sommes arrivés à la conclusion que cet atelier devait servir en outils de silex les gens de l’époque qui venaient extraire le kaolin nécessaire à la fabrication d’objets de poterie. Il faudrait signaler aussi la présence de l’utilisation du kaolin comme matériau d’étanchéité dans les conduites souterraines reliant les puits des foggaras, technique de captage des eaux souterraines introduite il n’y a pas si longtemps dans la région. Deux hypothèses se présentent dans ce cas de figure. Ces outils sont là depuis le paléolithique ou le néolithique ou bien ce sont les constructeurs de foggaras qui se sont servis d’outillages ramassés dans des sites préhistoriques.
Le korandzé
Les autochtones de Tabelbala communiquent entre eux en Korandzé, prononcer k___a n’ dzy_y, une langue qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ce n’est ni du tamazight, ni du zénatia, ni de l’arabe. De A. Basset, Cancel, Champault, Mohammed Tilmatine et plus récemment Lameen Souaq, des chercheurs qui se sont penchés sur le Korandjé, nous nous référons à A. Basset étant donné que c’est lui le premier qui a étudié cette particularité linguistique encore intacte pour vous donner un aperçu sur son historique. Le Korandzé, selon A.Basset, les traditions parlaient de populations noires qui auraient précédé les Berbères et, par suite, les Arabes dans les oasis. Il parait difficile que le dialecte de Tabelbala, au vocabulaire en majorité sonrai ou (songhai), mais riche de formes berbères et de racines arabes, puisse être raisonnablement identifié comme un dialecte, non seulement préislamique mais protohistorique. Les Songhai (sonraï) étant arrivés assez récemment au soudan, de l’est ou du sud du Niger, on se demande par quel caprice de l’histoire et de l’économie, ils auraient pu fonder une petite colonie à travers le désert, en un point aussi septentrional. Faute de documents, il nous faut aboutir à l’hypothèse sans gloire d’un dialecte imposé par les nombreux esclaves de langue Sonrai, qui, transitant au cours des siècles par Tabelbala où devait être fixé un noyau important de main-d’œuvre servile, y refaisaient leurs forces, avant d’être menés sur les marchés marocains. Les formes et la faible part de vocabulaire berbères, ont été probablement versées dans le fond commun par les Aït Sful au XIXème siècle, mais le dialecte s’est maintenu suffisamment fort pour conserver sa morphologie et sa syntaxe originale (Relevé du Balbali a été fait au cours des années 1951 et 1954). En 1910, seuls les hommes lettrés parlent l’arabe. La masse de la population, et la totalité des femmes et des enfants ne connaissant que le Belbali, Kora n-dié(le parler de Kora). L’administration Française ayant adopté l’arabe comme langue de contact, tous les hommes en 1961 étaient devenus bilingues. Rare encore, par contre, étaient les femmes qui comprenaient les paroles de leurs prières. Dans l’oasis, prières et chants exclus, tous les échanges se font en belbali. Le kora n-dzé n’est parlé qu’à Tabelbala. les habitants des oasis voisines en disent que c’est une langue de Jnun, montrant par-là à quel point elle leur est inintelligible. Dans une étude faite en 2011 par Lameen Souag, chercheur post-doctorant, School of Oriental and African Studies (Londres) il est fait état de quelques petites différences entre les parlers des deux principaux villages, K___a (Zaouïa) et Ifr_nyu (Cheraïa.) distant d’environ 7 km seulement.
Richesse du sous-sol de Tabelbala
Déjà en mars 2004, Bouriah Abdelmadjid, directeur de l’énergie et des mines de Béchar à l’époque, nous a révélé que l’ORGM a créé, dans la région, au cours des années 2002 et 2003, une dynamique dans l’exploitation minière. Le programme de l’énergie et des mines, financé par un budget de l’État et confié à l’ORGM a permis après exploration dans la région de Tabelbala, plus précisément au lieu-dit Daïssa, la mise en valeur de deux importants gisements, l’un concernant la baryte et l’autre le kaolin. C’est à Tabelbala que la base du premier gisement s’installera, à même de créer une dynamique dans le secteur économique et social. Il faut dire que ce gisement de baryte est d’une importance capitale. Il occupera la première place en Algérie, ses réserves étant estimées aujourd’hui à environ 6 87 millions de tonnes réparties entre le puits Bou Zaâdan, Djebel Draïssa, Djebel Daïssa,Guelb El Tahtani et Guelb En-Nehas, tous ces filons étant regroupés dans le cercle de Daïssa dans la région de Tabelbala. Le précieux minerai qu’est la baryte se trouve au sein de dépôts quaternaires. Les réserves de baryte, minerai utilisé dans les forages pétroliers et dans l’industrie chimique permettront de couvrir largement les besoins de la Sonatrach. Cependant, les conditions techniques et minières s’avèrent défavorables pour le moment par l’absence de l’eau et l’électricité suffisantes pour la mise en exploitation.Déjà au démarrage, en 2002, Sobima, filiale de l’ENOF,détentrice de la concession de ce gisement prévoyait la création de 50 emplois pour atteindre les 250 postes. Sobima devait même intervenir à Tabelbala en février 2004, mais Sonatrach -le client principal- n’a pas réglé certains problèmes. La société se préparait à entamer l’exploitation du gisement en 2004 et avait acquis le matériel nécessaire. Selon la même source, l’exploitation sera «superficielle» au cours de la première année et l’installation d’une unité de traitement de baryte à Tabelbala suivra. Par ailleurs, divers indices de baryte sont relevés à travers Ras Oued Khélifa, au flanc sud de Guelb En Nehas, à Fedjet Guelb En-Nehas, au flanc nord est de Guelb au sud-est et au sud-ouest de Guelb En-Nehas ainsi qu’à Belfelfoul, Guelb Sidi Abdallah et Mourhad. Pour savoir où en sont les choses en 2010, et procéder à une mise à jour de nos informations, nous nous sommes adressé au directeur de l’EMI qui a succédé à Bouriah. Il s’est contenté de nous orienter vers l’une de ses subordonnées et cette dernière nous a remis des photocopies d’un prospectus suranné. Nous avons compris à ce moment-là que ce responsable avait mis en stand-by tout projet contribuant à l’exploitation de ces richesses. Le deuxième gisement, celui du Kaolin, est évalué à 500 milles tonnes et se trouve au lieu-dit Makhlouf. Pour rappel, ce minerai est utilisé dans la céramique et, la faïence et entre dans la fabrication de la porcelaine fine. L’adjudication de son exploitation devait se faire en juin 2004. Il faudrait dire que ce qu’il y a de plus intéressant dans ces deux cas, c’est la facilité de leur exploitation, étant donné qu’ils sont en partie à ciel ouvert. Le sous-sol de Tabelbala renferme aussi du titan et du zicron. Ce dernier minerai dont l’indice de réfraction élevé le rapproche du diamant par son éclat, est très recherché. Il est appelé aussi hyacinthe. Les deux gisements se trouvent plus précisément dans la région de Djebel Harch, près de Tabelbala.
Reportage réalisé par Messaoud
MESSAOUD Ahmed
Correspondant du journal Le Courrier d'Algérie à Béchar


bonjour je remerci ahmed messaoud de cet article concerne tabelbala seulement je voulais dire a monsieur ahmed cet remarque cocernant l'exploitation miniere dont il a parlè que de deux gisement au lieu de qutre dont le cuivre au lieu dit betajine et le manganeze a gattara en frontiere avec daira d'abadla et a l'exeption de diferrente qualit' de kaolin
abdallah brahmi - RETRAITE - TABELBALA W.BECHAR, Algérie

06/10/2016 - 312443

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