Algérie

Report du procès des auteurs présumés de trafic d'enfants justice



Le tribunal criminel près la Cour d'Alger, présidé par le magistrat Omar Benkharchi, a décidé, hier, le report de l'examen de l'affaire liée à l'« enlèvement et au détournement » d'un nombre « indéterminé » d'enfants algériens vers l'Europe, notamment vers la France, pour y être adoptés en contrepartie de grosses sommes d'argent, à la prochaine session criminelle qui débutera en mars prochain. La décision du juge a été motivée par l'absence des accusés non détenus dans cette affaire et des témoins dont le président de l'ordre des médecins, le docteur Bekkat Berkani. Il s'agit de 6 accusés, la plupart des émigrés, dont I. Boualem, un binational qui a détourné deux enfants, Samy (né en 2002) et Mohamed (né en 2005) vers Lyon, et sa femme, une Française, qui aurait acheminé deux autres enfants vers la France ainsi que des mères célibataires. Selon les conclusions de la commission rogatoire, la justice française a été saisie, en 2009, sur le détournement de 9 enfants adoptés par des familles à Saint Etienne. Ce procès a vu une forte présence des représentants des médias, des avocats et des familles des accusés. Le procès s'est ouvert vers 10h30. Sept accusés étaient dans le box. Il s'agit de l'accusé principal,H. Makhlouf, médecin généraliste, considéré comme le chef du réseau spécialisé dans le trafic des nourrissons, sa s'ur, H. Hayet, poursuivie pour non-dénonciation, S. Walid, fils du notaire décédé en prison, poursuivi pour faux et complicité, et M. Dahbia, la nourrice qui a déclaré aux enquêteurs avoir pris en charge 25 nouveau-nés pour le compte du docteur H. Makhlouf. Les policiers ont récupéré lors de la perquisition de son domicile, trois enfants : Dounia, Zaki et Fahd. Sa fille, Amel, était aussi dans le box, avec la dénommée H. Loundja, et A. Ahmed, un notaire. Dès l'ouverture du procès, l'avocat de l'accusé principal, Me Boutalbi Abdelhamid, a demandé au tribunal sa mise en liberté provisoire. « Mon client se trouve depuis 4 ans en détention préventive. Il est âgé et malade. Nous donnerons toutes les garanties », plaidera-t-il. Même demande soumise par l'avocat de l'accusé, S. Walid, mais pour d'autres motifs. « Son père, poursuivi, lui aussi dans cette affaire, est décédé en prison. Sa mère et ses six s'urs vivent un vrai drame familier. C'est un garçon pieux qui gère même les fidèles à la prison », signale l'avocat. Le tribunal, après délibération, rejette ces demandes de libération provisoire des deux accusés principaux. Quant aux cinq accusés présents, le tribunal décide la main levée à leur sujet et leur mise en liberté après qu'ils eurent fait l'objet d'une prise de corps. Il convient de rappeler que cette affaire, qui a éclaté en 2009, est liée au trafic de nourrissons vers l'étranger par un médecin excerçant à Aïn Taya.


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