Algérie

Report du procès de Kamel Chikhi dit «El boucher»



Pour la 3e fois consécutive, le procès de l'homme d'affaires Kamel Chikhi dit «El boucher», dans l'affaire des conservateurs fonciers, a été reporté, cette fois-ci au 10 juillet, sur décision du juge au pôle pénal spécialisé dans les affaires de corruption près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Cette décision a été prise hier à la demande de l'avocat de la défense de l'un des prévenus.Rappelons que le même tribunal avait décidé, les 22 mai et 19 juin derniers, de reporter le procès de cette affaire liée aux documents, livrets fonciers et actes de propriété relatifs à la société de «Kamel El boucher». Le prévenu, Kamel Chikhi, en détention provisoire avec 12 autres accusés, est poursuivi dans 4 affaires, dont celle de trafic de cocaïne qui «n'est pas encore enrôlée», selon une source judiciaire. La lutte contre la corruption et le jugement de toutes les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics, figurent parmi les revendications majeures des manifestations populaires qui se déroulent chaque vendredi dans le centre de la capitale et plusieurs autres grandes villes du pays. Le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger a ordonné, hier, mercredi, le placement du fils de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en détention provisoire. Dans la même affaire, Ahmed Mazouz, PDG du Groupe hyponyme, a été lui aussi placé sous mandat dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed. Il est poursuivi, sur des soupçons de corruption et d'avoir bénéficié d'indus avantages dans le cadre d'activités liées au montage automobile. Le tribunal de Sidi M'hamed avait poursuivi, mardi, les auditions dans l'affaire du Groupe Mazouz. C'est ainsi qu'Ahmed Mazouz, PDG du Groupe éponyme, a été présenté, pour une première fois, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Il est poursuivi sur des soupçons de corruption et d'avoir bénéficié d'indus avantages dans le cadre d'activités liées au montage automobile. Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été également auditionnés mardi dans cette affaire. Pour rappel, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été placés en juin dernier en détention provisoire, par le juge d'instruction près la Cour suprême, et sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation liés essentiellement à l'octroi d'indus avantages au titre de l'octroi de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, d'abus de pouvoir et de fonction et de conflit d'intérêts. En plus des deux anciens premiers ministres, ont été aussi entendus Abdelghani Zaâlane, ancien ministre des Transports et des Travaux publics, et Youcef Yousfi, ancien ministre de l'Industrie. L'ancien ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, également concerné dans cette affaire, est en fuite à l'étranger. Des sites d'information ont fait état hier de la saisie, à titre conservatoire, des biens fonciers de la société «Spa Savem Ste Algérienne commerce, véhicules et maintenance», appartenant à Ali Haddad, dans la wilaya de Bouira, sur décision du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. La même source signale que qu'une correspondance a été envoyée par la Direction des domaines de la wilaya de Bouira, où il est annoncé que les biens et droits fonciers de la société d'Ali Haddad, située dans la zone industrielle «Sidi Khaled» à Oued El-Bardi font l'objet d'une saisie conservatoire. Par ailleurs, le président de l'Assemblée populaire communale de Hassi-Messaoud a été placé mardi en détention préventive, et 10 autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, a appris l'APS, mercredi du procureur général de la Cour de Ouargla. Ils ont été auditionnés par le magistrat instructeur du tribunal de Touggourt, qui a placé le premier en détention préventive et les dix autres sous contrôle judiciaire, pour octroi d'indus avantages, abus de fonction et dilapidation de deniers publics, a précisé M. Abdelkader Tachouche. Ces décisions de justice ont été prises en vertu des articles 26, 29 et 33 de la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, a-t-il ajouté. Enfin, il y a lieu de relever que le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Slimane Brahmi, a souligné, mardi, que son secteur demeurerait le «point d'ancrage» pour la réalisation des objectifs majeurs auxquels aspire le peuple algérien avec l'accompagnement d'une magistrature «compétente» et «exempte de toute subjectivité».


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