Algérie

Report des projets d'In Salah et In Amenas : BP n'a pas officiellement saisi la Sonatrach



Report des projets d'In Salah et In Amenas : BP n'a pas officiellement saisi la Sonatrach
Le groupe pétrolier britannique BP n'a pas saisi officiellement son partenaire algérien de sa décision de reporter deux projets gaziers à In Amenas et In Salah, a indiqué jeudi une source proche du dossier.
"Officiellement pour nous, BP n'a rien reporté, car ils ne nous ont rien notifié (...) ce qu'ils ont demandé officiellement, c'est l'amélioration des conditions de sécurité. C'est ce que nous avons fait et c'est ce que nous continuons à faire", a déclaré cette source à l'APS.
Début mai, le PDG de BP Robert Dudly a déclaré à des analystes que "des progrès importants ont été réalisés sur nos projets qui vont démarrer en 2014, même si le calendrier de nos projets à In Salah et In Amenas en Algérie est en cours de réévaluation, suite à l'incident tragique d'In Amenas en janvier".
Selon la même source, BP a effectivement exigé à Sonatrach "des conditions de sécurité performantes" pour poursuivre ses investissements dans les délais impartis.
"Ils ont effectivement dit que si les conditions de sécurité ne s'amélioraient pas fondamentalement, nous pourrons retarder certains investissements", a-t-on rapporté de même source.
Sonatrach a répondu à son partenaire britannique que la sécurité des sites pétroliers et gaziers en Algérie a été considérablement améliorée.
"Nous avons dit à notre partenaire qu'aujourd'hui nous avons des conditions de sécurité optimales. La preuve, on a beaucoup de sociétés qui sont retournées travailler en Algérie", après l'attaque terroriste de Tiguentourine.
Interrogé sur la condition de BP d'assurer elle même la sécurité de ses sites en faisant appel à des sociétés de gardiennage étrangères, la même source a été catégorique en indiquant que l'Algérie ne pouvait accepter une condition touchant à sa propre souveraineté.
"Nous sommes favorables à toute idée qui ne pourrait pas toucher à notre souveraineté. Mais, d'un autre côté, nous sommes conscients qu'il faut améliorer les conditions de sécurité de manière à préserver les vies humaines quelles qu'elles soient", a-t-elle dit.
Selon une source responsable à BP, citée par des agences de presse, le groupe britannique cherchait en effet un deal pour obtenir de nouveaux avantages du gouvernement algérien, évoquant l'augmentation de ses dépenses avec la hausse des primes d'assurance de ses employés après de l'attaque de Tiguentourine.
La même source a éludé cette question en répondant : "il n'y a pas de raison de trouver des raisons pour reporter les échéances" des projets.


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