Algérie

Report des compositions et maintien des vacances scolaires



Le ministère de l'Education nationale a décidé de reporter à une date ultérieure les dates des compositions du premier trimestre qui étaient programmées, au tout début de l'année scolaire, à partir du 23 novembre, et ce, jusqu'au 4 décembre 2009.

Le département de Benbouzid n'envisage pas en outre de remettre en cause, ni de bousculer les tendances lourdes des emplois du temps annuels pour le rattrapage des cours perdus. Se voulant rassurant, les responsables du ministère feront remarquer que les trois semaines de débrayage ne doivent en aucun cas laisser un impact négatif sur les élèves. Il n'y aura donc, selon eux, ni des vacances à sacrifier ni des cours expéditifs, et encore moins un surmenage des élèves. Mais alors comment Benbouzid compte-t-il rattraper le temps perdu ' Pour le moment, aucun calendrier de rattrapage n'a été arrêté. L'on avance uniquement des pistes en attendant l'élaboration d'un état des lieux des retards enregistrés ainsi que la réunion de concertation qui devra regrouper prochainement les parties concernées, notamment les représentants du ministère, de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, des directeurs des établissements scolaires et des élèves. « Le report des compositions sera en quelque sorte un gain supplémentaire pour permettre aux élèves de rattraper les cours sans contrainte.Toutefois, nous ne sommes qu'au début de l'année et la nouvelle configuration des programmes qui s'étale jusqu'au 25 mai 2010 va nous aider à surmonter ce retard », a expliqué le chargé de la communication au ministère. Le département de Benbouzid n'ira pas jusqu'à chambouler les vacances scolaires dont les dates seront en toute vraisemblance maintenues. « Les quinze jours de congé d'hiver et les deux semaines de vacances de février ne seront pas touchés, nous allons peut-être supprimer la semaine du mois d'avril. Nous allons aussi dans un premier temps exploiter les mardis après-midi », affirme une source proche du ministère. De l'avis de celui-ci, un rattrapage s'impose, car il y va de l'intérêt des élèves plus particulièrement ceux qui passeront cette année le bac, le BEM ou les examens de passage de la 5e année primaire à la 1re année moyenne. S'agissant des implications sur les sujets des examens, le ministère mettra incessamment en place une commission pour superviser et suivre l'état d'avancement des programmes de chaque matière, chaque classe et chaque établissement. Ce travail a pour objectif de déterminer les limites des programmes sur la base duquel seront élaborés les examens de fin d'année (bac et BEM). « Les élèves doivent savoir que les sujets des examens porteront uniquement sur les cours dispensés au cours de l'année. Il y a lieu de noter que les retards des cours diffèrent d'une wilaya à une autre, d'un lycée à un autre et d'une classe à une autre », affirme-t-on au ministère.Le Satef gèle la grève avec des regretsPar ailleurs, le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a décidé de surseoir à son tour au mouvement de débrayage. Cependant, le porte-parole de ce syndicat, M. Sadali, n'a pas manqué d'afficher son mécontentement contre les trois autres syndicats qui ont, selon lui, renoncé à la grève avant d'arracher du palpable. le Satef regrette qu'après trois semaines de grève qui a vu toute la famille éducative se lever dans une communion et dans une solidarité jamais connues auparavant, pour exiger de vraies solutions à des problèmes qui empoisonnent le secteur de l'éducation depuis des années, certains syndicats, « de concert avec la tutelle, déploient un arsenal fait d'intox médiatique, de pressions et de fausses promesses qui ont conduit, malheureusement, à tromper une partie des travailleurs qui a arrêté sa grève. Le Satef dégage toute responsabilité devant la dilapidation d'une mobilisation sans précédent qui était sur le point d'arracher des acquis à la hauteur des espérances, n'était la compromission de certains et les mauvais calculs des autres », relève Sadali, qui refuse de faire dans le « syndicalisme du tube digestif », qui consiste, contre quelques sous en plus, à accepter l'asservissement, à renoncer aux droits fondamentaux et à fermer les yeux sur la dévalorisation du métier de l'enseignant et l'enlisement de l'école publique. Néanmoins, le Satef est conscient que seul, il ne peut continuer efficacement la lutte, tout en cherchant à éviter les clivages entre les travailleurs à même de compromettre la lutte unitaire futur, il se résout à appeler à la suspension de la grève du 1er décembre jusqu'au retour des vacances d'hiver tout en appelant les travailleurs à maintenir intacte la mobilisation et à opérer par la base une décantation syndicale indispensable pour la poursuite de la lutte.Rassemblement national devant l'UGTAContre toute attente et à la veille de la tripartite, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) de l'UGTA organise aujourd'hui un rassemblement national devant la centrale syndicale. Selon certaines indiscrétions, les responsables de la FNTE sont mécontents contre la décision du gouvernement relative à leur exclusion du dossier des 'uvres sociales. Un dossier qui a fait couler beaucoup d'encre. Pour d'autres, il ne s'agit là ni plus ni moins que d'une tentative spectaculaire pour faire diversion et récupérer ce que les syndicats autonomes ont arraché... wait and see.




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