Algérie

Report au 18 octobre du procès en appel d'un ex-cadre dirigeant d'Algérie Télécoms pour corruption Justice



Le procès en appel de Mohamed Boukhari, ancien cadre d'Algérie Télécoms, condamné en première instance à dix huit (18) ans de prison pour "transactions douteuses" et "blanchiment d'argent" au préjudice d'Algérie Télécoms a été reporté mardi par la Cour d'Alger au 18 octobre prochain.
Le procès a été reporté par le président de la Cour suite à une requête de la défense qui a invoqué la nécessité de la présence de certains "témoins clés" à l'audience. Me Khaled Bourayou a insisté en particulier sur la présence du témoin Dominique Fermine, employé à la banque "Natixis" au Luxembourg, dont le témoignage, selon lui, est très "important" pour Chani Madjdoub, co-inculpé dans cette affaire. Chani Madjdoub, homme d'affaires ayant la double nationalité algéro-luxembourgeoise avait écopé de la même condamnation que Boukhari prononcée le 6 juin dernier par le pôle judiciaire spécialisé d'Alger.
Le tribunal avait également décidé de saisir les biens de Mohamed Boukhari au Luxembourg ainsi que ses comptes bancaires. Il avait, en outre, condamné par défaut à dix (10) ans de prison ferme trois cadres de deux sociétés chinoises, ZTE Algérie et HUAWEI Algérie : Dong Tao, Chen Zhibo et Xiao Chuhfa pour "trafic d'influence". Des mandats d'arrêts internationaux sont été lancés contre eux.
Concernant les personnes morales qui sont les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et HUAWEI Algérie, le tribunal leur avait infligé une amende de 3 millions DA chacune ainsi que leur exclusion des marchés publics pendant deux (2) ans pour "corruption et trafic d'influence". Selon l'ordonnance de renvoi, l'affaire a commencé avec l'instruction diligentée dans le cadre du dossier de l'autoroute Est-Ouest, suite à une commission rogatoire internationale qui a conduit le juge d'instruction de la 9ème chambre près du pôle judiciaire de Sidi M'Hamed au Luxembourg.
L'instruction a ainsi permis de révéler que Mohamed Boukhari et Chani Majdoub avaient perçu des "pots devins à l'étranger (Luxembourg) en relation avec des transactions douteuses (en matière de télécommunications et d'Internet) conclues par Algérie Télécoms et les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et HUAWEI Algérie". Les sociétés ZTE Algérie et HUAWEI Algérie avaient versé en contrepartie de ces transactions avec Algérie Télécoms des "commissions" au profit de deux sociétés de consulting appartenant à Boukhari et Chani dans des comptes "off shore" ouvertes au Luxembourg.


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