Réponse à l’équivoque pesant sur le témoignage de la femme Dans les affaires et les domaines où la compétence de la femme est inférieure à celle de l’homme, le témoignage de celle-ci vaudra moins que le témoignage de celui-là. Mais, afin que son témoignage ne soit pas complètement discrédité dans de tels domaines, le Coran a permis qu’elle témoigne, à condition que son témoignage soit supporté par le témoignage d’une autre femme, qui lui rappellerait ce qu’elle oublierait des circonstances de l’affaire au sujet de laquelle elle est venue témoigner. En revanche, dans les domaines où se spécialise la femme, où sa compétence y est plus élevée, la valeur de son témoignage y est plus importante, et peut parfois devenir le double du témoignage de l’homme. En outre, le témoignage de la femme peut être pris en compte là où le témoignage de l’homme ne l’est pas, dans des domaines tels ceux que nous évoquions.Ceux qui croient que le verset de la sourate 2: «Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce que Dieu lui a enseigné; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur: qu’il craigne Dieu son Seigneur, et se garde d’en rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler. Et que les témoins ne refusent pas quand ils sont appelés. Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande: c’est plus équitable auprès de Dieu, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous: dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire. Mais prenez des témoins lorsque vous faites une transaction entre vous; et qu’on ne fasse aucun tort à aucun scribe ni à aucun témoin. Si vous le faisiez, cela serait une perversité en vous. Et craignez Dieu. Alors Dieu vous enseigne et Dieu est Omniscient. Mais si vous êtes en voyage et ne trouvez pas de scribe, un gage reçu suffit. S’il y a entre vous une confiance réciproque, que celui à qui on a confié quelque chose la restitue; et qu’il craigne Dieu son Seigneur. Et ne cachez pas le témoignage: quiconque le cache a, certes, un coeur pécheur. Dieu, de ce que vous faites, est Omniscient». (sourate 2 intitulée Al-Baqarah, versets 282 et 283). Ceux qui croient que ce verset 282 fait du témoignage de la femme la moitié du témoignage de l’homme, dans l’absolu et dans toutes les situations, se trompent et se font des illusions. En effet, ce verset parle d’une dette particulière, à un moment particulier, nécessitant un scribe particulier, une dictée particulière et un témoignage particulier. Ce verset est en soi une exception : « Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous : dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire. » Mise à part cette situation précise décrite dans le verset, la prise de témoins elle-même pour la transaction commerciale n’est pas nécessaire. Nous ne devons donc pas restreindre le cas général à cette affaire particulière de dettes. Â A suivre... Dr Ahmed Imara
Posté Le : 11/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com