« Répondre à toutes les préoccupations des citoyens, y compris l'évacuation des malades »

Quels sont les projets réalisés dans la commune de Tazrouk 'Globalement, la situation évolue bien. Chaque année, nous avons des projets inscrits qui se concrétisent de manière graduelle. Nous venons d'entamer le projet de l'assainissement de l'eau, qui est d'une grande importance car qu'il va soulager la population locale. Le lancement a concerné plusieurs villages, dont Tintarabine et Teberbert, sur une distance de 140 km. Tazrouk est une ville montagneuse qui a beaucoup d'oueds, et en cas de sécheresse, le problème de l'alimentation en eau se pose. C'est pour cela que nous envisageons de demander la réalisation d'un barrage pour parer à toute difficulté. Nous sommes aussi en train d'ouvrir des pistes notamment vers Tintarabine avant de passer dans une deuxième phase au bitumage. Il est également question d'installer l'éclairage public en remplacement de l'énergie solaire, qui pose un grand problème de maintenance en plus du fait qu'elle soit insuffisante pour répondre aux besoins de la population notamment lors des pics de consommation en raison de l'utilisation des équipements énergétiques. Nous sommes en train de réfléchir à l'extension de la polyclinique ou à la réalisation d'un hôpital pour prendre en charge la population, contrainte d'aller jusqu'à Tamanrasset pour se soigner. Nous voulons aussi développer la vocation touristique de la localité.Quelles sont les ressources de la commune 'Nous n'avons aucune ressource propre à nous. Nous sommes dépendants à 100% du budget de l'Etat variant entre 4 et 5 milliards de centimes alors que nos besoins réels sont de l'ordre de 15 milliards.Quelle est la particularité de Tazrouk, comme commune du Sud 'Dans les communes du Sud, l'APC est une institution d'une extrême importance. Le citoyen compte sur l'APC à qui il fait appel pour l'évacuation des malades, la transmission des denrées alimentaires aux nomades, l'alimentation en énergie électrique et autres. Le P/APC est mobilisé 24 heures sur 24 et doit répondre à toutes les sollicitations. Il est très proche des gens qui, d'ailleurs, le sollicitent de jour comme de nuit pour lui demander d'intervenir pour régler un quelconque problème.Mais les problèmes de développement local persistent.Absolument. Les efforts de l'Etat sont conséquents en la matière mais le vrai problème se trouve au niveau de l'absence de vision de développement à long terme et dans la différence d'appréciation entre les élus et l'administration. Le plus gros problème de Tazrouk concerne les nomades qui représentent un quart de la population globale. Nous avons fait un recensement et tenter d'aménager des points de fixation en installant des petits forages d'eau douce. Les enfants des nomades sont scolarisés, mais souffrent des conditions de vie et surtout du fait que beaucoup d'entre eux ne sont pas inscrits dans les registres de l'APC. La scolarisation des filles est une autre contrainte rencontrée par cette population. Les communes du Sud ont leur particularité et leurs propres problèmes qu'on ne retrouve pas dans le Nord. Il y a un grand déphasage entre la loi et la réalité du terrain. La réalisation des projets est confrontée à de multiples difficultés, ce qui occasionne des retards et des coûts supplémentaires. Nous avons besoins de faire des dépenses qui peuvent paraître inutiles pour les gens du Nord alors qu'elles sont indispensables pour les habitants du Sud. Tout cela nous est reproché par le contrôleur financier qui a du mal à comprendre notre mode de vie. On tente d'améliorer la vie des citoyens et assurer la continuité des projets de développement.L'agriculture est l'activité phare de la région mais elle peine à se développer, pourquoi 'Nous avons atteint l'autosuffisance dans le domaine de l'agriculture. Nous sommes arrivés même à exporter. Le manque d'eau et la protection des terres qui restent en deçà des espérances des agriculteurs sont le maillon faible du secteur. Ceci s'ajoute à la lenteur enregistrée dans la réalisation du projet de l'électrification rurale, ce qui a engendré des coûts supplémentaires.Pour quelle raison le projet de réalisation de chemin de wilaya traîne 'Il a été achevé partiellement entre Tamanrasset et Tahifet mais il y a des corrections à faire sur ce tronçon, à l'arrêt depuis quatre ans. Pour le relancer, je crois qu'il faut faire une réévaluation du projet.Y a-t-il des infrastructures suffisantes pour les jeunes 'Oui, les infrastructures existent. Il y a une maison de jeunes à Teberbert et Tintarabine mais sans encadrement. Le projet de réalisation d'une piscine est inscri ainsi que celui d'un stade semi-olympique d'athlétisme dédié à l'entraînement des clubs du Nord.Une pénurie de pain est survenue récemment à Tazrouk, à quoi est-elle due 'J'ai personnellement procédé à la fermeture d'une boulangerie après que les services de contrôle eurent émis des réserves relatives à l'hygiène. Cette fermeture a duré un mois, le temps que le propriétaire procède aux arrangements nécessaires. Je ne peux pas permettre qu'on joue avec la santé des habitants. Il y a eu effectivement une tension sur le pain quelques jours avant la réouverture de cette boulangerie. Mais il faut avouer que deux boulangeries ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins d'une daïra, de plusieurs communes et villages. Nous avons besoin de plus de professionnels pour créer une concurrence et améliorer ainsi la qualité du produit.Quelle est la situation au sein de l'Assemblée 'Il y a une homogénéité entre les différents membres. Aucun conflit interne n'a été enregistré depuis l'installation de l'exécutif communal, et ce, malgré la présence de différentes formations politiques. Nous avons réparti les postes de manière à satisfaire tout le monde. Il y a treize élus dont 5 RND, 5 MSP et 3 FLN.