Algérie

Repli du brut sur fond de crise de la dette américaine



Repli du brut sur fond de crise de la dette américaine
Le renchérissement du dollar rend encore moins attractifs les achats de pétrole libellés en monnaie américaine, ce qui a contribué à tirer les prix du baril vers le  bas. Les prix du pétrole ont reculé, hier, en cours d’échanges européens sur fond de crise de la dette américaine qui a amplifié les craintes sur une éventuelle contagion à la zone euro, selon des agences de presse. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’échangeait à 117,10 dollars sur l’InterContinental Exchange, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, sur le Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 52 cents à 96,92 dollars. «Le marché continue à être plombé par les inquiétudes autour de la dette américaine auxquelles s’ajoute la publication, ce matin, des chiffres de la croissance américaine inférieurs aux attentes. Les mauvaises nouvelles s’accumulent, les marchés sont sous pression», a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas, cité par l’AFP. Les Etats-Unis pourraient se trouver en situation de défaut de paiement faute d’un accord avant le 2 août entre élus républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette du pays. Le baril de brut a encore accru ses pertes dans les échanges électroniques peu avant l’ouverture du Nymex, avec l’annonce d’un ralentissement bien plus marqué que prévu de la croissance américaine, de mauvais augure pour la demande d’or noir du premier consommateur mondial. La croissance économique des Etats-Unis a très nettement ralenti en 2011, atteignant, au deuxième trimestre, 1,3% en rythme annuel, selon une première estimation du gouvernement, alors que les économistes tablaient sur 1,8%. De plus, le gouvernement a fortement révisé le taux de croissance du premier trimestre, désormais estimé à 0,4% contre 1,9% en juin. Dans ce climat maussade, les investisseurs gardaient un œil sur l’évolution de la tempête tropicale Don, qui se dirige vers le Texas. «Il semble toutefois qu’elle se soit affaiblie et que la région où elle doit toucher terre ne compte pas énormément d’infrastructures pétrolières», a ajouté Tom Bentz.   Le golfe du Mexique est la principale région pétrolière des Etats-Unis, d’où est extrait environ un quart de la production du pays. Les analystes de Commerzbank rapportaient que l’arrivée de la tempête avait provoqué la suspension de 7% de la production américaine. Pendant ce temps, en Europe, l’agence de notation Moody’s a annoncé hier qu’elle envisageait d’abaisser la note de la dette souveraine de l’Espagne, une annonce qui a ravivé les craintes d’une contagion de la crise de la dette aux Etats fragiles de la zone euro. Par ailleurs, le renchérissement du dollar rend encore moins attractifs les achats de pétrole libellés en monnaie américaine pour les investisseurs munis d’autres devises, ce qui a contribué à tirer les prix du baril vers le  bas.


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