Algérie

Repère : risque de guerre International : les autres articles


Le risque de guerre susceptible, depuis peu, d'aller au-delà de la péninsule coréenne et pas seulement entre les deux Corées, est-il réel, ou bien alors est-ce un nouveau coup de colère de la Corée du Nord, sans que l'on en connaisse véritablement les raisons ' C'est pour ainsi dire toujours le cas depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 qui s'est soldée par la division de la péninsule coréenne en deux pays aux régimes fondamentalement différents. Quant à être opposés, cela est une autre question qui dure depuis cette séparation. Qu'en est-il alors de cette menace ' C'est sérieux et même grave, si l'on en juge par les réactions de pays comme les Etats-Unis visés cette fois par la menace nord-coréenne jusque dans leur propre territoire, même si, indique-t-on à Washington, «la Corée du Nord a une longue histoire de rhétorique belliqueuse et de menaces et que l'annonce d'aujourd'hui est conforme à un schéma familier».
Ce sont aussi la Chine et la Russie fortement inquiètes. Le Sud en fait peu cas. «Ce n'est pas une nouvelle menace, seulement un élément dans cette série de menaces de provocation», dit-on à Séoul, qui a montré de quelle manière sont traitées les menaces, le Sud se consacrant totalement à son développement avec la réussite qu'on lui connaît. Au-delà du 38e parallèle, c'est le grand écart, sauf peut-être en matière d'armement, Pyongyang ayant pris de l'avance en se lançant à la conquête de l'espace et de l'arme nucléaire. De quoi absorber tous ses moyens au détriment de tous les autres besoins, et même si le pays est totalement fermé, ceux-ci seraient énormes. Si l'on suit cette logique toute simple, s'armer, c'est se préparer à faire la guerre, sinon à s'en préserver. D'où ce besoin bien réel de savoir ce qui se passe dans cette région. Y a-t-il alors un risque de guerre et qui en est l'auteur, et pour quel besoin '
A suivre Pyongyang, un tel risque est déjà dépassé en déclarant que «les relations intercoréennes sont en état de guerre», soulignant que «la situation prévalant de longue date, selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix, est terminée». Il va sans dire que c'est la fin de cette guerre, il y a soixante ans, qui poserait problème pour le Nord, un accord d'armistice n'ayant pas la même valeur qu'un traité de paix. Ce statut, aujourd'hui décrié, n'a paradoxalement pas empêché la conclusion d'accords bilatéraux, le complexe industriel de Keasong implanté en territoire nord-coréen en est le symbole le plus évident. A l'inverse, des traités de paix n'ont pas empêché leurs signataires de se faire la guerre. Que rechercherait donc Pyongyang ' Mais n'y a-t-il pas d'autres moyens pour en finir avec la situation de ni guerre ni paix, puisque tel est l'objectif déclaré ' Et dans cet ordre d'idées, le statu quo est-il à ce point préjudiciable, voire dangereux, qu'il faille le combattre au risque d'une guerre qui ne sera pas cette fois du même ordre que celle d'il y a soixante ans ' Les arsenaux ont changé, mais pas les guerres.
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