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Repère : La nouvelle équation au Proche-Orient International : les autres articles


Repère : La nouvelle équation au Proche-Orient                                    International : les autres articles
Il n'est nullement question de clandestinité pour le Quartette (Etats-Unis, Europe, Russie et ONU), mais il a bien besoin de fixer une date et un lieu pour sa réunion que l'on dit imminente depuis le 23 septembre dernier, date à laquelle il appelait Palestiniens et Israéliens à reprendre le chemin des négociations. L'appel s'adresse beaucoup plus, sinon uniquement, aux Palestiniens qui venaient de demander l'admission de leur Etat à l'ONU. Une reconnaissance, mais un rappel à l'ordre en ce qui concerne les données du conflit palestinien. Des pressions ont bien été exercées sur les Palestiniens, jusqu'à la suspension des subventions.
Et depuis peu, il est question de réunir le Quartette auteur d'une omission majeure, celle des conditions préalables dont se sert Israël pour intensifier la colonisation des territoires palestiniens. «Quelque part en Europe», et «vers la fin de la semaine» selon une source américaine. Très vague sur ce point, sauf sur le niveau de participation, celui des émissaires, donc inférieur à celui des ministres. Sans pouvoir de décision ' Mais de quelle décision pourrait-il s'agir, quand les Israéliens persistent dans leur intransigeance et que les Palestiniens peuvent tout juste déplorer cette fameuse omission du Quartette, qu'il est difficile de qualifier d'involontaire. Lors de sa rencontre, lundi, avec le Secrétaire américain à la Défense, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réaffirmé qu'il était prêt à reprendre les pourparlers de paix avec Israël, si celui-ci acceptait un arrêt de la colonisation des territoires palestiniens et les lignes de juin 1967 comme base de négociations.
Dans sa déclaration, publiée le 23 septembre, le Quartette propose une reprise des négociations de paix pour aboutir à un accord final fin 2012. Pour sa première sortie en cette qualité, M. Leon Panetta a fort à faire, s'agissant pour lui de faire le tour d'une question complexe, du fait de l'intransigeance d'Israël dont les répercussions, se rend-on compte, dépassent les limites géographiques connues, le conflit étant porté, cette fois, par les opinions arabes comme en Egypte, où les nouvelles autorités s'étaient engagées à respecter les accords internationaux conclus par leur pays. Et là, il s'agit spécifiquement des accords égypto-israéliens de Camp David, sévèrement dénoncés par les Egyptiens, qui, joignant l'acte à la parole, avaient pris d'assaut l'ambassade d'Israël au Caire.
Ils entendaient ainsi forcer la main aux nouveaux dirigeants et cette approche, bien avant qu'elle ne se manifeste de manière aussi bruyante, avait déjà suscité l'inquiétude des dirigeants israéliens. C'était au lendemain immédiat de la chute de Hosni Moubarak. Ce qui s'est avéré juste. D'ailleurs, l'un des objectifs de la tournée proche-orientale du Secrétaire américain à la Défense était d'apaiser les tensions entre l'Egypte et Israël. Ce qui semble bien difficile, les dirigeants égyptiens ne pouvant, cette fois, se montrer insensibles aux pressions de la rue. La peur a disparu avec le départ de Moubarek.
Les membres du CSFA (Conseil supérieur des forces armées) gèrent une situation délicate, les autres volets de la transition suscitant déjà bien des oppositions. Les données de la crise du Proche-Orient ont été bouleversées par ce qu'il est convenu d'appeler le printemps arabe, la politique cessant d'être la chasse gardée des seuls professionnels. Et dire qu'il en est qui entendent nier cette évidence. Une page de l'histoire du Proche-Orient vient d'être tournée, avec un acteur nouveau.
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