Algérie

Repère : décision lourde de sens International : les autres articles



Apartir de quel moment un mouvement cesse d'être politique et peut être qualifié de terroriste ' Quelle est en réalité la différence entre un mouvement de libération et un groupe terroriste ' Tout en fait est dans l'activité des mouvements en question, sauf qu'aucun d'entre eux n'oserait se considérer comme tel. Reste alors le point de vue l'autre, celui de l'adversaire, et même du partenaire, pour peu que d'autres intérêts surgissent, ou bien alors si une réalité est perçue par rapport à une autre. Bien des débats ont eu lieu, bloquant même des processus politiques comme celui de Barcelone contesté dans son chapitre politique où, selon les analystes, il y avait un amalgame entre lutte de libération et terrorisme.En plein processus, voire en pleine euphorie suscitée par les éphémères accords d'Oslo, qui s'est emparée de certains, cela concernait presque uniquement sinon exclusivement le Hezbollah libanais.
Le processus de Barcelone ayant cessé d'exister, la question demeure, à croire que là aussi, il y a un agenda. Dès 2005, au lendemain de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, une résolution du Conseil de sécurité appelait au désarmement des différentes milices, sans qu'elle fasse du Hezbollah un mouvement terroriste.
Se prévalant de preuves selon lesquelles le Hezbollah a mené des actions armées sur son territoire, l'Europe le fera, et ce, après les Etats-Unis, en inscrivant sa branche armée dans la liste des organisations terroristes. La sienne, bien entendu, ce qui veut dire qu'il s'agit là d'une décision commune à vingt-huit Etats et non pas celle d'une institution comme l'ONU qui peut se prévaloir, et à juste titre d'ailleurs, d'une plus large représentation et qui incarne la légalité internationale. Sa décision a, bien entendu, été saluée par Israël, et vivement dénoncée par le Hezbollah. Et aussi critiquée par les autorités libanaises.
Pourtant, pour beaucoup de Libanais et même de dirigeants étrangers, le Hezbollah, créé au lendemain de l'invasion israélienne du Liban en 1982, est un mouvement de résistance, et il continue à se considérer comme tel, car pour lui, l'occupation en question n'a jamais cessé, le Liban continuant à réclamer la restitution de la zone des Fermes de Chebaa. C'est lui qui s'est opposé à l'agression israélienne de 2006, s'imposant comme tel, au sein de l'opinion libanaise.
Dans le même temps, de nombreuses parties libanaises de toutes tendances politiques et de toutes confessions, comme le parti de l'ancien général Michel Aoun, ont noué des alliances avec le Hezbollah, même dans le cadre restreint du Pacte national de 1943 qui continue de régir la vie politique libanaise.
L'Union européenne a bien tenté d'en prendre acte et d'établir un distinguo en ne ciblant que la branche militaire du mouvement, mais pour les analystes, l'effort est bien inutile car, faute de responsable clairement identifié, c'est le Hezbollah dans son ensemble qui sera visé. Là n'est que le volet application d'une décision lourde de sens et de considérations, le Hezbollah parlant de «tendance dangereuse». Il y aura nécessairement une suite, mais laquelle '


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