Algérie

repère : cette image qui dénude le régime des «Frères» International : les autres articles


repère : cette image qui dénude le régime des «Frères» International : les autres articles
Pour le pouvoir égyptien des «Ikhwan», l'image n'était pas belle à voir. La vidéo d'un homme nu battu par la police vendredi, lors de la manifestation anti-Morsi près du palais présidentiel, a créé le buzz sur les réseaux sociaux et les sites de partage. La vidéo diffusée à la télévision et sur internet montre des policiers antiémeute battre l'homme avec des matraques, le brutaliser et lui retirer ses vêtements, avant de le traîner nu sur le sol, puis l'embarquer dans un fourgon blindé posté près du palais du chef de l'Etat. Elle rappelle le mauvais souvenir de l'autre déshonorante image d'une femme voilée qui a subi quasiment le même sort sur la place Tahrir, quand des policiers l'avait traînée, découverte et laissé voir son soutien-gorge et son ventre.
C'était en février 2011, du temps du tristement célèbre Conseil supérieur des forces armées (CSFA) de Tantaoui. Pour les Egyptiens, le parallèle est vite fait : chez les militaires comme chez les islamistes, le traitement des manifestants obéit au même mode opératoire : la répression par l'humiliation. Et c'est insupportable à voir pour un régime qui se gargarise de «révolution». La présidence égyptienne s'est, certes, déclarée «attristée par les images choquantes de certains policiers traitant un manifestant d'une manière qui n'est pas conforme à la dignité humaine et aux droits de l'homme». Mais le mal est fait et il porte une signature : celle des Frères musulmans au pouvoir.
La foule des mécontents contre la politique de la main de fer du président Morsi est telle que son Premier ministre, Hicham Qandil, a été pris à partie hier matin par des manifestants à la place Tahrir.
Sans doute que cette image hideuse et indigne du régime d'un homme nu traîné comme un malfrat et roué de coups de matraque a dénudé un peu plus le régime des «Frères» qui se drapent de morale et de religion. Depuis hier, le voile ' au propre et au figuré ' est tombé. Moralité : quand on est au pouvoir, la même recette répressive est servie, quelle que soit l'extraction politique et idéologique. Morsi est, ironie du sort, en train de reproduire la même bêtise que celle des militaires du CSFA et avant lui celle du raïs déchu Moubarak.
«Les images horribles et déshonorantes montrant des officiers de la sécurité centrale et des policiers traînant et battant sauvagement un homme complètement nu près du palais présidentiel doivent conduire à une démission immédiate du ministre de l'Intérieur», peste Khaled Daoud, porte-parole du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition.
Le ministère de l'Intérieur a certes présenté des excuses, évoqué un «acte isolé» et annoncé l'ouverture d'une enquête, mais les manifestants et l'opposition ne sont pas près d'accepter que le régime des Frères puisse couvrir cet acte indigne et immoral du voile administratif. La feuille de vigne qui cachait jusque-là les desseins des islamistes au pouvoir vient de tomber.
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