Algérie

Repère



Repère
On la croyait, ou du moins voulait-on bien le croire depuis la fin de la guerre froide, en voie de disparition, mais l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a décidé de se maintenir et même d'élaborer des plans et se doter de moyens pour les années, sinon les décennies à venir comme le laisse entendre son engagement à consacrer 2% du PNB aux dépenses militaires futures. C'est l'une des conclusions à tirer de leur décision de revoir à la hausse leurs dépenses militaires.La crise ne devrait donc pas constituer un facteur dissuasif, surtout quand il y a une urgence ou une menace qui justifiait son existence jusqu'à la fin du communisme. Certains, comme l'ancien chef d'Etat tchèque, Vaclav Havel, en était tellement convaincu qu'il avait appelé, en 1989, à une autodissolution simultanée des deux alliances militaires existant en Europe, le Pacte de Varsovie et l'OTAN, afin de marquer la fin de l'affrontement. «Comment survivre sans ennemi» est l'autre forme d'interrogation et pourtant, l'OTAN a survécu et s'est même élargie, et donc étendue, avec entre les deux périodes, la conclusion en 1997, par l'Alliance et la Russie, d'un « Acte fondateur» par lequel les Alliés promettent de ne pas installer de bases permanentes dans les anciens pays du Pacte de Varsovie.Que s'est-il donc passé pour qu'un tel accord soit perdu de vue, mais l'a-t-il été réellement, et tout compte fait, quel est le véritable bilan du dernier sommet de l'OTAN la semaine dernière ' Ce qui est désormais sûr, bien que cela paraissait déjà invraisemblable, il n'y a pas eu de nouvelle adhésion, même si beaucoup a été dit sur la crise ukrainienne, mais visiblement sans effet majeur en terme d'aide militaire bien entendu. Il était exclu que ce pays en devienne le nouveau membre, car il doit revoir certaines de ses lois et renoncer au statut d'«Etat neutre» ou «hors blocs»La crise ukrainienne a, toutefois, servi de contexte majeur aux Alliés dans leur engagement à revenir sur la baisse de leurs budgets de Défense pour parvenir dans les dix ans à se conformer aux règles de l'Otan en vertu desquelles il faut y consacrer au moins 2% du produit intérieur brut. Les Etats-Unis, qui contribuent à hauteur de 75% au financement de l'Otan, plaident depuis plusieurs années pour un meilleur «partage du fardeau». La crise, tout le monde en parle, mais il semble hors de question qu'elle affecte les budgets militaires. N'est-ce pas le signal pour une course aux armements, alors même que les pays de l'OTAN font valoir qu'il ne s'agit pas d'un programme nouveau, et que dans le même temps, la Russie a augmenté ses dépenses militaires ' L'autre élément nouveau en est la mise sur pied d'une force «très réactive» avec «une présence plus visible dans l'Est», mais dans les limites de l'accord de 1997.Mais pour la Russie, il n'y a pas le moindre doute, «l'OTAN s'est servie de la crise ukrainienne pour accroître sa présence sur les frontières russes», sans dire si elle-même n'y a pas contribué. Ou encore que «les exercices de l'Organisation en Ukraine constituent une provocation dans la mesure où ils invitent Kiev à résoudre la situation dans le Sud-Est par les armes». Mais que se passe-t-il réellement, au point de susciter les craintes d'anciennes républiques communistes devenues membres de l'OTAN ' Il va sans dire que cela a contribué à développer au moins un sentiment de peur, que beaucoup s'attachent à lier à d'autres préoccupations sans rapport, cette fois, avec la crise en Ukraine ou ce que l'on présente comme les nouvelles frontières de l'OTAN. Peur de quoi au juste ' Une guerre ' Est-ce possible '




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