Algérie

Repère



Repère
Comme toujours en ce qui concerne Israël, l'on a assisté, ces huit derniers jours, à une incroyable manipulation, avec même une inversion des rôles. Au point que les Palestiniens deviennent les coupables, les Israéliens étant, quant à eux, les victimes de ce que l'on considère comme une simple tension, rien que cela. Qu'en serait-il alors si ceux qui tiennent ce langage devaient non pas se rendre à l'évidence, mais mettre fin à leur parti pris, et parler eux aussi de guerre et, encore plus, aller au fond de la question palestinienne pour en rappeler le fondement et aider à son règlement ' Rien dans de telles conditions n'est fortuit, inopiné ou de trop.Tout est calculé, même le bilan si l'on considère en fin de compte qu'il y a trop peu sinon pas la moindre victime indirecte, et l'étendue des dégâts avec des bombardements aveugles. Déjà que l'on considère que cette guerre est plus meurtrière que celle de novembre 2012, durant laquelle 177 Palestiniens et six Israéliens avaient péri en une semaine. Il y a donc une réalité qui ne peut être occultée, il s'agit bien du massacre d'une population sans défense, comme le confirme par ailleurs l'appel de la direction palestinienne à placer les territoires palestiniens sous protection internationale. Une démarche confortée par les données de l'ONU qui ne s'est pas contentée de compter les morts.En effet, le coordonnateur humanitaire des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, James W. Rawley, et le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Pierre Krahenbuhl, ont exhorté, lundi, Israël à mettre fin à ses attaques militaires face au nombre croissant de victimes civiles. A Ghaza, «tout indique, c'est dramatique, que les femmes et les enfants représentent une large part des victimes des frappes aériennes», a déploré ce dernier, ajoutant qu'«à l'heure actuelle, plus du quart des morts sont des enfants».Un bilan accablant et des accusations en règle, même formulées autrement, et assumées par des responsables dont la mission est d'assister les populations palestiniennes face aux méfaits de l'occupation israélienne, ce que certains tentaient même d'occulter. Ce que, eux, n'ont pas hésité à faire en appelant les Israéliens à éviter de cibler leurs attaques contre les infrastructures civiles ou des zones densément peuplées en indiquant que, selon l'UNRWA, au moins 47 écoles, cliniques et entrepôts de l'ONU ont été endommagés lors des attaques.M. Krahenbuhl a aussi exprimé sa préoccupation concernant le nombre de femmes, d'enfants et de personnes handicapées parmi les victimes.Et d'affirmer alors que «même les images les plus impressionnantes de la télévision ne peuvent pas saisir l'ampleur de la peur et du désespoir ressentis par les habitants de Ghaza qui sont, de nouveau, confrontés à la mort, à la dévastation et au déplacement». C'est incontestablement l'effet recherché par Israël depuis de nombreuses années, et particulièrement depuis 2006, année depuis laquelle ce territoire est soumis à un blocus inhumain, faisant que même les plus proches alliés d'Israël n'hésitent pas à dire de Ghaza qu'elle est une immense prison à ciel ouvert.A cela s'ajoutent toutes les lois répressives israéliennes jusqu'au chantage alimentaire, en privant les Palestiniens de ressources et de moyens pour s'en procurer. Et les statistiques de l'ONU prouvent l'augmentation du nombre de demandeurs d'aide. Le risque de voir s'éloigner une solution négociée, est, quant à lui, encore une fois une menace pour l'ensemble de la région.




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