Algérie

Repère



Repère
Incontestablement, la guerre en Syrie est une question prioritaire dans son approche, avec ses milliers de morts et ses millions d'exilés, mais aussi les fractures causées aussi bien au pays qu'à sa population. Il y a même, faut-il le souligner, urgence à y mettre un terme, car la crise née en 2011 s'est militarisée et menace la région. Tous les responsables de l'ONU ont donc vu juste. Mais qu'en est-il des autres situations de crise et même de sujets sensibles, comme la question palestinienne ' A croire que tout a été gelé et pourtant, il y a un réel mouvement, et même de grandes man?uvres, comme en attestent les mesures prises ou envisagées par l'occupant israélien et qui consistent encore et toujours à s'opposer à la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens. Et cette fois, tenons-nous bien, avec le consentement de ces derniers.C'est ce qui a fait dire au négociateur palestinien, Mohammad Chtayyeh, que «les Israéliens veulent substituer à une occupation par la force une occupation sur invitation, avec notre signature. Cela n'arrivera jamais», tirant même la conclusion que «les négociations ne mèneront nulle part». C'est ce qui l'a poussé d'ailleurs à démissionner de ce poste, rejoignant ceux qui n'ont jamais cru au processus de paix et ceux qui ont perdu leurs illusions. Ce qui a davantage rétréci la marge de man?uvre du président de l'Autorité palestinienne, une autre mystification, sinon le dernier vestige d'un processus dit d'Oslo et qu'Israël a décidé de tuer dès les premiers mois de sa signature, en septembre 1993. A vrai dire, Mahmoud Abbas n'est pas resté dans une position défensive, mais a choisi d'investir les forums et institutions incarnant la légalité internationale. Et l'ONU en est une.C'est d'ailleurs cette démarche qui a davantage dévoilé les intentions expansionnistes israéliennes.Malgré la guerre en Syrie, beaucoup de choses se produisent donc dans la région, l'élément le plus évident étant les multiples déplacements du chef de la diplomatie américaine, chacun d'entre eux apparaissant non pas comme l'occasion de rappeler des questions de droit, mais plutôt d'éliminer les pistes qui n'y mènent en aucun cas. Comme vient de le faire Mahmoud Abbas en affirmant, le 28 janvier dernier, qu'un retrait israélien devrait intervenir dans les trois ans suivant un accord de paix. Voilà donc un élément d'une négociation toujours à venir, si bien entendu l'on puisse prendre en considération un certain nombre de démarches et aussi de décisions qui poussent paradoxalement à un raidissement de la position israélienne, sinon à en dévoiler ses éléments qui en font une action de blocage.Aussi, les interventions des dirigeants palestiniens se veulent comme autant de mises au point. M. Abbas s'oppose à une nouvelle condition israélienne, laquelle, ajoutée à tant d'autres, priverait l'Etat palestinien, si celui-ci venait à voir le jour, de ses symboles de souveraineté, le contrôle des frontières en étant un. Il est question, depuis peu, de maintien de forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie, censée former la majeure partie d'un futur Etat palestinien, et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix. «Nous ne voyons pas de problème à la présence d'une force tierce pendant et après le retrait pour rassurer Israël et pour s'assurer que le processus est mené jusqu'au bout», a ajouté M. Abbas.Un tel échange ne serait pas aussi important et même dangereux si le processus de paix, tout aussi hypothétique, n'était pas constamment menacé par Israël qui s'oppose à la solution dite à deux Etats. Et même à un seul Etat. Un statu quo, alors '




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