Réparation de l'hymen, un autre trafic

Cupidité - Les aventures amoureuses de dizaines, voire de centaines de jeunes innocentes qui tournent au drame, sont aussi un filon juteux pour des réseaux criminels.
C'est à Dély-Ibrahim que notre source nous oriente vers une de ses connaissances, spécialisée dans la réparation de l'hymen. C'est à l'intérieur d'une villa que ce réseau procède au «sale boulot».
Un endroit propice pour ce genre d'opérations qui rapporte gros. «L'activité illégale de ce réseau s'est étendue depuis plus de cinq mois à d'autres communes de la capitale», dénonce notre source.
Durant toute cette période, certainement, des centaines de filles ont subi des réparations de l'hymen, et le gain obtenu à partir de cette pratique illégale semble très important pour ce réseau, puisque l'intervention est facturée à 25 000 DA.
Bref ! Notre présence en ce lieu importune le «toubib» qui n'est pas facile à convaincre. Votre guet-apens ne fonctionne pas. «Allez voir ailleurs, c'est possible de trouver un mécanicien pour votre amie», nous lance-t-il ironiquement en claquant la porte derrière nous. C'est une cons'ur qui réussit le coup quelques jours après.
Ne se rendant pas compte que la cons'ur cachait dans son sac un enregistreur de son, l'indélicat toubib se met à débiter certaines questions comme : «Quel âge avez-vous ' Depuis quand avez-vous perdu votre virginité ' Qui vous a orientée vers moi '...», après l'interrogatoire, le médecin fixe ses honoraires : «25 000 DA.
Pas de négociation, et surtout, pas de précipitation, je fixe le rendez-vous le jour même de l'opération. Il faut être toujours disponible», lui dit-il.
Poussant nos investigations, il s'avère que ce genre d'opération s'effectue par ce toubib au niveau d'une clinique privée sur les hauteurs de la capitale. «Ce médecin a failli être épinglé lors du démantèlement par la Gendarmerie nationale, au courant de cette année, d'un réseau de deux médecins et trois sages-femmes, dont deux sont actuellement en fuite», nous dit notre source qui a requis l'anonymat.