Si la décision, prise dimanche en Conseil des ministres, de rouvrir partiellement les frontières est saluée d'abord comme un «acte humanitaire» par les scientifiques et autres spécialistes en santé publique, ces derniers n'en continuent pas moins à appeler à la prudence.En effet, pour le Pr. Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha et président du syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, la décision, prise au plus haut niveau de l'Etat, de procéder à une réouverture progressive des frontières, «s'inspire des recommandations du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19, néanmoins, la vigilance doit plus que jamais rester de mise», a-t-il insisté. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le Pr. Rachid Belhadj a qualifié la décision du Conseil des ministres de « bonne nouvelle », l'attribuant surtout à la baisse des cas de Covid-19 en Algérie grâce à l'opération de vaccination qui a suscité «un grand engouement chez les citoyens», selon lui.
La réouverture partielle des frontières aériennes et terrestres est un «acte humanitaire en premier lieu, mais «inspiré et programmé depuis quelque temps déjà par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19», a encore rappelé l'invité de la radio, appelant toute personne en provenance d'un pays étranger à respecter scrupuleusement le protocole sanitaire mis en place par les autorités algériennes.
Le président du syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires a estimé, d'autre part, qu'une «réouverture totale des frontières n'est pas envisageable, du moins pour le moment», et que la décision du Conseil des ministres d'adopter une démarche progressive était «des plus judicieuses». Le Pr. Rachid Belhadj a tenu à préciser que la réouverture des frontières se fera dans les deux sens, c'est-à-dire de et vers les aéroports algériens, et « un protocole sanitaire des plus stricts sera imposé aux voyageurs, qu'ils soient algériens ou étrangers, qui seront systématiquement soumis à des tests PCR avant de fouler le sol algérien», a-t-il insisté. En sa qualité de spécialiste de santé publique, l'hôte de la radio a indiqué que «la vitesse de circulation à bord des avions n'était pas la même que celle observée dans les autres moyens de transport public, précisant que les aéronefs sont équipés d'un système de filtration et que l'air dans la cabine est renouvelé toutes les deux ou trois minutes, outre la désinfection systématique des avions au départ et à leur retour», a-t-il conclu.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com