Réouverture des frontières avec l’Iran et la Syrie

Les attentats, lot quotidien des Baghdadis Les frontières terrestres irakiennes avec l’Iran et la Syrie ont partiellement rouvert, hier, après trois jours de fermeture liée au plan de sécurité à Bagdad, qui, selon l’armée américaine, a déjà fait baisser les violences dans la capitale. «Quatre postes frontières avec l’Iran (...) et deux avec la Syrie», ont été rouverts, a déclaré un haut responsable du ministère de l’Intérieur irakien sous couvert de l’anonymat. L’Iran - 1450 km de frontières avec l’Irak - est accusé par les Etats-Unis de fournir des armes aux milices chiites, tandis que, selon les autorités irakiennes, des «terroristes» provenant de Syrie - 600 km de frontières - alimentent les rangs de l’insurrection sunnite. Alors que ces frontières rouvraient, l’armée américaine a indiqué que le plan de sécurité commençait à porter ses fruits. Sur le front politique, on ignorait toujours, hier, où se trouvait Moqtada Sadr, le chef de l’armée du Mahdi, milice chiite accusée dans un rapport du Pentagone d’être le groupe ayant «l’impact le plus négatif sur la sécurité en Irak». Un conseiller du gouvernement irakien avait indiqué jeudi, au lendemain du lancement du plan de sécurité, qu’il était en Iran, pour un «court séjour», mais cette information a été démentie par son porte-parole. Double attentats à Bagdad Deux voitures piégées ont explosé, hier, sur un marché ouvert d’un quartier chiite de Bagdad, faisant au moins huit morts et 36 blessés, selon la police. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis que les troupes américaines et irakiennes ont lancé une vaste opération de sécurisation de la capitale irakienne. Les voitures chargées d’explosif ont dévasté un marché en plein air du quartier du Nouveau Bagdad, un faubourg à majorité chiite de la capitale.