Algérie

Réouverture des frontières algéro-marocaines «Dans un avenir proche», selon Ould Kablia



Réouverture des frontières algéro-marocaines «Dans un avenir proche», selon Ould Kablia
Déclaration - Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales intervenait hier à l'occasion d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
La réouverture de cette frontière, fermée depuis deux décennies, «est une question primordiale» et, «si nous accélérons le processus des négociations elle pourrait être résolue dans un avenir proche», a déclaré Ould Kablia. «Nous espérons qu'il y aura un environnement propice», a-t-il poursuivi.
Il a fait remarquer que la présence au Maroc d'un ministre algérien de l'Intérieur, après plusieurs années d'absence était «un signal fort» pour renouer le dialogue avec son homologue marocain, Mohand Laenser, qu'il avait rencontré, ces derniers temps, dans différentes capitales.
Les autorités des deux pays ont besoin de se concerter sur «les mécanismes» relatifs à cette réouverture, «pour bien préparer cette question qui doit être traitée de façon globale», a encore noté Ould Kablia.
Le ministre a estimé que cette problématique était «très importante» nécessitant certaines dispositions notamment sur plusieurs questions «en suspens», assurant que ces questions ne sont pas d'ordre politique, mais ont trait, entre autres, à la résidence, à la propriété et à la circulation.
Cette frontière, longue de quelque 1 500 km, a été fermée en 1994 par Alger à la suite d'un attentat commis à Marrakech, que les Marocains avaient attribué aux services secrets algériens. Il y a un an, l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia avait estimé que les choses avançaient «de manière excellente». Mais ces efforts sont freinés par le différend perpétuel du conflit au Sahara occidental que le Maroc contrôle depuis les années 1970. Daho Ould Kablia a tenu hier à Rabat à réitérer la position de l'Algérie qui soutient le principe de l'autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l'Organisation des Nations-Unies (ONU).
Interrogé sur la récente opposition du Maroc à une initiative américaine visant à étendre aux droits de l'Homme le mandat de la mission de l'ONU au Sahara occidental, le ministre de l'Intérieur a répondu : «Tout le monde sait que l'Algérie n'est pas une partie dans ce conflit qui oppose deux parties» et «ne nourrit aucune ambition dans cette question qui est sous la responsabilité de l'ONU», a-t-il répondu.
Il a, par ailleurs, regretté la manière dont est traitée l'Algérie dans la presse marocaine, estimant que celle-ci met de l'huile sur le feu.
A une question sur l'arrestation d'un citoyen marocain en la personne de Khalid Zirari samedi dernier à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia a indiqué que celui-ci est entré en Algérie en tant que touriste, a participé à une marche non-autorisée organisée par un mouvement qui prêche la sécession d'une partie du territoire algérien.
«Il a été arrêté et aurait dû, de par les actes commis, être présenté devant la justice», a-t-il expliqué, ajoutant que «des instructions ont été données pour qu'il soit mis dans le premier avion» à destination du Maroc et interdit d'accès en territoire algérien.
«Un étranger n'a pas le droit de venir soutenir une manifestation non autorisée. Il a transgressé la loi algérienne», a-t-il affirmé.


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