Réouverture des discothèques et boîtes de nuit

Le 9 juillet prochain, les discothèques et boîtes de nuit vont rouvrir leurs portes. Les jauges seront de 75% pour les espaces fermés et de 100% pour les établissements de plein air. C'est une excellente nouvelle que vient d'annoncer la ministre de la Culture. Il faut rappeler que de toutes les activités à caractère commercial, c'est l'un des rares secteurs à n'avoir jamais retravaillé depuis les premiers confinements et autres mesures de lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus, ce qui a lourdement sanctionné les gérants d'établissements du genre ainsi que leurs personnels. Autant dire donc que sur le plan économique, le monde de la nuit a vécu une véritable catastrophe. A certains moments, on a même pensé au pire en termes de conséquences. En plus des drames économiques et sociaux que la fermeture prolongée des discothèques et autres établissements du genre a générés, les habitués aussi en ont beaucoup souffert. Ils n'ont pas seulement mal vécu le fait de les priver de leur distraction favorite. Ils se sont aussi senti lésés parce qu'ils n'ont pas toujours compris pourquoi ces espaces de détente, dont les patrons ont toujours fait preuve de disponibilité à appliquer les mesures de protection les plus strictes, sont ainsi « ostracisés ». Bien sûr, dans la vraie vie, les choses ne sont pas aussi simples. Il est clair que c'est plus difficile d'appliquer les mesures de distanciation et de port de masques dans une discothèque que dans un paisible restaurant ou un café à terrasse. Pour autant, les explications données aux contestataires de la profession n'ont pas toujours été convaincantes. Ceci a contribué à entretenir jusqu'au bout le sentiment d'injustice, d'autant plus que la détresse sociale des personnels devenait de plus en plus insupportable. La frustration des usagers aussi devenait intenable, le retour à la vie et ses plaisirs étant aussi une exigence. Aucun Etat sérieux ne peut ignorer cela, une fois passés les grands dangers qui planaient sur la santé publique. Il faut rappeler aussi que les spectacles avec spectateurs debout vont aussi reprendre une semaine avant les discothèques, ce qui est un signe majeur du grand retour à la vie normale. La belle vie, quoi.P. S. : un délire ' Non, ça se passe en France. Personne ne vous a dit qu'on pouvait rouvrir des discothèques qu'on n'a jamais fermées. Et personne ne vous a dit qu'on pouvait fermer des boîtes de nuit qui n'existent pas (ou plus).
S. L.