Algérie

réorganisation et refonte du sport national s'imposent



réorganisation et refonte du sport national s'imposent
Le sport algérien traverse une période délicate dans un contexte particulièrement difficile. Les problèmes s'amoncellent et les solutions tardent à être trouvées, ce qui ne peut que contribuer à son enlisement dans la crise. Cette crise présente de multiples facettes. Pour cela, la lutte contre la rente sportive qui mine nos institutions, nos fédérations et nos clubs est la plusindiquée. Il faut surtout agir contre la déperdition sportive qui, à l'instar de la déperdition scolaire, constitue une malheureuse hémorragie dans notre sport, les jeunes talents se perdent dans la nature faute d'accompagnement et d'encouragement. Et, enfin, il fait remettre en marche le système sportif en le dotant : d'un centre répondant aux normes internationales pour les sportifs de haut niveau, un centre de formation pour les jeunes, le renforcementde la direction technique au sein des fédérations, créer une commission dessportifs de haut niveau, plus utile, plus efficace et plus impliquée sur le terrain... Le changement est à ce prix et tous les mouvements sportifs doivent être totalement engagés pour que le changement soit effectif. Les sports scolaire et universitaire méritent la même attention et la même exigence que les autres disciplines organisées en fédérations sportives. Le monde change, et le sport avec ! Dans cette société où sont recherchées à la fois la pratique du plus grand nombre et la très haute performance, où les valeurs et l'identité culturelle sont si importantes, il faut rassembler et fédérer les énergies. Le sport et toutes les autres disciplines se trouvent investis de nouvelles missions pour devenir la panachée à tous les problèmes de société. La parité homme-femme dans les organes de direction, la lutte contre l'exclusion, la formation des cadres et dirigeants, ou encore le sport de haut niveau comme vecteur d'identité nationale sont autant de défis qui s'offrent à nous. Le sport vit dans un monde qu'il ne peut ignorer. Plutôt que de subir et être en réaction. Nos succès futurs dépendent de notre capacité à maîtriser les mécanismes de développement du sport à tous les échelons et toutes les couches sociales. Pour cela, une nouvelle loi 13-05 relative à l'organisation et audéveloppement des activités physiques et sportives a été publiée sur le Journal officiel N°39 du 31 juillet 2013. «Tous les textes d'application nécessaires à la réorganisation du sport national seront prêts durant l'année en cours», a assuré M. Tahmi, indiquant que ces textes concernent «le décret régissant notamment le Comité olympique, les Fédérations sportives nationales, les clubs amateurs et les clubs professionnels». Le premier responsable du sport algérien a tenté de décortiquer les raisons ayant mené à la dégradation du sport algérien lors du mandant olympique 2009-2012. En appelant à cette mise sous tutelle voici quelques jours, le premier responsable du secteur sportif eu des mots très forts en parlant de «graves» dysfonctionnements sportifs et l' état avancé de ladéliquescence du sport. Cette mise en application du décret signe-t-elle la fin d'un «système pourri '». Les problèmes des fédérations sportives sont connus de tous depuis longtemps. Les propositions de réorganisation remises par les ex-ministres ont été diversement appliquées. Il y a eu l'esprit et la lettre... et on n'a pas fait le tiers de ce qui avait été préconisé. À quelques années des futures échéances, ça ne pouvait pas continuer comme ça. Avec cette nouvelle loi 13-05 relative à l'organisation, et au développement des activités physiques et sportives, on espère être désormais au delà des prémices de la rénovation. En tout cas, cela va dans le sens de ce qu'attendent les amoureux du sport et, même si cette décision arrive tard, la réaction est forte au niveau national. Il fallait faire cesser cet état de déliquescence; mettre un terme au «tout va très bien», avec la floraison d'affaires que l'on sait... Mettre en application la loi 13.05, c'est s'assurer de l'organisation sereine des fédérations, du COA en vue des futures échéances 'Les échéances arrivent à grandes enjambéesOui, il était temps de réagir à quelques années des futures échéances. Notamment pour les fédérations et le COA, deux instances qui ont les moyens de reconquérir et de tranquilliser, apporter du recul et, surtout, nous décrédibiliser sur les plans sportifs. Car on ne peut pas faire la réorganisation du sport sans l'adhésion de tous. Si l'on veut valoriser les instances, retrouver l'élan des années fastes du sport algérien et être crédibles, il faut veiller à mettre en ?uvre une procédure normale, pas pipée. Jusqu'à présent ni le COA ni les fédérations n'en étaient capables. Ensuite, la crise est matérielle, avec un caractère multiforme. Les terrains de football sont dans un piteux état, manquent d'entretien adéquat, voire manques tout court ! Aujourd'hui, même les catégories seniors qu'on s'arrangeait auparavant à protéger et à qui on garantissait les conditions idéales pour travailler, sont touchées. Ne parlons pas alors des autres catégories et notamment des jeunes. Les caisses des clubs sont désespérément vides, à l'exception de deux ou trois clubs qui peuvent se targuer d'avoir un petit pactole en banque. Pour le reste, c'est la gestion de la misère et les miettes recueillies ça et là n'arrivent plus à permettre à satisfaire les exigences de joueurs de plus en plus gourmands, conseillés, dans la plupart des cas, par des agents véreux ou des proches, y compris des parents assoiffés de «richesses». Ce ne sont là que deux aspects que nous avons évoqués, mais que les responsables du sport, ont fièrement ignoré. Les discussions qui se sont déjà faites, n'ont tourné qu'autour de simples amendements réglementaires qui n'ont qu'une dimension pratique; les autres aspects cités ci-dessus ont été éludés. Cette vision réductrice appelle les autorités du football (fédération, ligues, dirigeants des clubs, autorité de tutelle) à prévoir des assises réelles et des journées de réflexion pour prendre à bras-le-corps les maux véritables et leur trouver des solutions adéquates. De plus, il faudrait penser à restructurer les institutions afin que les débats soient cohérents avec des acteursse trouvant dans la même situation.Expliquons-nous : on sait aujourd'hui que les problèmes vécus par les clubsprofessionnels et les clubs amateurs sont de nature différente.Y. B.




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