Rentrée universitaire : pas de licence LMD de langue et culture amazighes Batna : les autres articles

La rentrée universitaire officielle se fera aujourd'hui sur fond d'amertume en raison de la non-ouverture du département de tamazight.Un collectif d'étudiants et de représentants de la société civile, se sont réunis dimanche en présence de deux inspecteurs de la matière pour une éventuelle riposte à ce que les étudiants qualifient d' «injustice innommable». Sceptiques, les 63 inscrits soutenus par le mouvement culturel amazigh (MCA), penchent pour la thèse du complot et ne se font pas prier pour ouvrir le feu sur le vice-recteur chargé de la pédagogie. Ils annoncent la couleur sur les réseaux sociaux en dénonçant nommément celui qu'ils considèrent comme étant derrière «des agissements et des comportements réactionnaires négationnistes et ségrégationnistes».
Tahar Benabid, recteur de l'université Hadj Lakhdar (UHL), prenant la défense de son vice-recteur, déplore «ces positions hâtives» et appelle les étudiants à faire preuve de retenue. Rencontré en marge d'une cérémonie de signature de la convention de collaboration entre l'UHL et l'université de Reims-Champagne Ardennes, le recteur a bien voulu répondre aux questions d'El Watan au sujet de l'absence de licence LMD langue et culture amazighes à la présente rentrée.
Selon lui, il s'agit «d'une omission» de la part du ministère qui leur a fait parvenir les arrêtés de toutes les filières sauf celui du département de tamazight. «Pourtant, a-t-il poursuivi, nous avons préparé le dossier et l'avons adressé au ministère dans les délais qui a été entériné par l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur mais dont l'arrêté ne nous est pas parvenu à ce jour». Une réponse qui disculpe l'UHL, sauf que les doutes persistent, mais qui visent, cette fois-ci, le ministère. Une institution de cette envergure, peut-elle omettre l'envoi d'un arrêté de cette importance, alors que tout est fin prêt, l'équipe pédagogique, les étudiants et les salles de cours ' d'autant plus que les intéressés sont las d'attendre, et ils nous ont exprimé leur impatience. Les étudiants, dans le cadre de leur collectif, envisagent un sit-in demain. Pour sa part, le MCA promet des actions d'envergure « dans le cas où le ministère ne rectifie pas l'omission», selon leurs propres mots.