Algérie

Rentrée universitaire à Béjaïa



Rentrée universitaire à Béjaïa
Le nombre de places pédagogiques est de seulement 42000. Ce déficit chronique est d'habitude compensé en jouant sur les plannings des cours.L'année universitaire à Béjaïa a débuté officiellement le 15 septembre et, comme à l'accoutumée, la rentrée s'est faite sans les étudiants. Ceux-ci semblent avoir de la peine à rompre avec l'esprit des vacances d'été et s'arrogent volontiers des semaines supplémentaires de repos avant d'aborder les cours. La situation est tellement embarrassante que le premier responsable de l'université a dû interpeller, la semaine dernière, via les ondes de la radio locale, les parents afin qu'ils incitent leurs enfants à regagner les amphithéâtres. La reprise devait avoir lieu juste après la fin de la période réservée aux activités de soutenance et d'examens de rattrapage. Une reprise à temps devrait permettre le bouclage des programmes, jusqu'ici compromis, chaque année, dans plusieurs départements, si, bien entendu, des grèves estudiantines ne viendront pas chambouler le déroulement des cours.InachèvementL'année passée, l'université a connu des cycles de grogne visant la contestation soit des conditions pédagogiques inappropriées, soit une qualité de prise en charge qui laisse à désirer dans les résidences U, comme c'était le cas, par exemple, des étudiantsen architecture et ceux de technologie, qui ont engagé, durant des semaines, l'action «campus vide» pour exiger d'être dotés de plus de moyens pédagogiques.Cette année, «tout est au beau fixe pour accueillir les étudiants», a déclaré le recteur Saidani Boualem à El Watan. Les étudiants d'Architecture n'auront plus à se plaindre, puisque, informe le recteur, l'administration a mis à leur disposition des salles supplémentaires et les moyens qui vont avec. 2000 places pédagogiques au profit de la filière sont également inscrites au programme complémentaire 2014, à la faveur de la visite du premier ministre dans la wilaya.L'étude est lancée cette année parallèlement à celle de 4000 autres places pédagogiques, dépendances comprises, indique le rapport de la dernière cession APW consacré à la rentrée universitaire. Mais ce qui semble faire défaut encore une fois, c'est l'inachèvement des 12000 places pédagogiques et 11000 lits avec des structures attenantes en construction à Amizour et El Kseur.Des projets inscrits pourtant au plan quinquennal 2004/2009, que la DLEP peine à livrer, certaines structures nécessitant «une expertise des différents réseaux réalisés et reprise de malfaçons», tandis que d'autres attendent l'installation d'équipements, d'après le rapport de l'APW. «Les nouvelles structures ne seront pas prêtes avant la prochaine rentrée», a confirmé le recteur qui annonce, cependant, la réception prévisionnelle cette année de 1000 lits à El Kseur. Toujours sur le plan infrastructurel, 50 logements destinés au personnel universitaire seront attribués cette année, indique encore le document de l'APW, qui précise que 20 logements (tranche 2008) sont en cours de réalisation, l'appel d'offre relancé pour 70 appartements (tranche 2009) et les études lancées pour la réalisation de 80 autres (tranche 2010).Sur le plan pédagogique, cette année l'université ouvre ses portes à 6508 nouveaux inscrits. Elle accueille en tout 43000 étudiants qui seront encadrés par 1459 enseignants-chercheurs, enseignants vacataires compris. Le nombre de places pédagogiques est de seulement 42000. Ce déficit chronique est d'habitude compensé en jouant sur les plannings des cours.L'administration ne dérogera pas cette année à cette méthode en raison du retard accusé dans la réalisation des projets précités. Les nouveaux inscrits sont affectés suivant 16 domaines LMD (Licence-master-doctorat) ouverts cette année. L'ancien système, en voie d'extinction, ne représente désormais que 1% des inscrits, selon le recteur.NouveautésDes nouveautés ' En graduation, l'habilitation de nouveaux masters, suite à des propositions, viennent enrichir 5 domaines dont celui de langue et culture amazighes par l'intégration de deux nouveaux masters : littérature écrite d'expression amazighe et didactique, la filière anglais avec l'apport du master littérature et civilisation anglo-saxonnes, ou encore les sciences biologiques enrichies de 8 nouveaux masters.Par ailleurs, l'université de Béjaïa a signé des conventions et renouvelé d'autres avec des partenaires économiques, différents organismes et des universités nationales et étrangères. D'après le rapport de l'APW, localement, l'université a comme nouveaux partenaires le centre universitaire de Tamanrasset, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), l'entreprise COGB Labelle, et renouvelé ses contrats avec l'EPB (Entreprise portuaire de Béjaïa), le groupe Cevital, le CHU?.Sur le plan international, l'université collaborera désormais avec, entre autres, l'Institut royal de la culture amazighe (Maroc), les universités françaises Evry Val d'Essonne, Blaise Pascal (Clermont-Ferrand), le Havre et le Maine, l'institut français des langues et civilisations orientales, les universités portugaises d'Aveiro et de Porto, l'école de management de Strasbourg et enfin l'association des universités africaines. Dans le cadre des programmes de mobilité internationale, l'université de Béjaïa est retenue pour envoyer 40 étudiants vers des universités européennes et en recevoir une dizaine.Dans ce même cadre d'échange, 19 bourses de type PNE au bénéfice d'enseignants sont octroyées en vue du renforcement de l'encadrement en plus de 14 bourses d'études aux majors de promotions.L'autre nouveauté, c'est le lancement des cotutelles, consistant à envoyer des étudiants post-gradués inscrits en LMD, suivre des semestres d'étude à l'étranger. Cela devra permettre, selon le recteur, d'augmenter le nombre de soutenances doctorales dans le cadre du nouveau système, jugé «faible». Seules 11 soutenances LMD en l'année dernière, indique le rapport de l'APW.




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