Algérie

Rentrée universitaire



Les incohérences des affectations Chaque année, à la même époque, nombre de nouveaux bacheliers se retrouvent à effectuer le parcours du combattant sous un soleil de plomb et une chaleur torride pour déposer leur recours pour une autre affectation que celle où ils sont orientés et qui est loin de répondre à leurs v?ux, leur laissant ainsi un goût amer au lendemain des fêtes du succès au baccalauréat. En effet, ils sont nombreux à se rendre dans différentes universités pour tenter de plaider leur cause dans une missive adressée à qui de droit pour reconsidérer leurs affectations souvent sujettes à des réserves et surtout à des rejets de leur part, car ne répondant pas à leur fiche de v?ux. Si, pour certains, les affectations le sont dans une autre filière que celle désirée en fonction des quotas, mais dans une université proche du lieu de résidence, ce n?est malheureusement pas le cas pour d?autres qui se retrouvent à cent lieux de chez eux. C?est le cas notamment de ce nouveau bachelier résidant à Tizi Ouzou qui se retrouve affecté à l?Usto Es Sénia d?Oran dans la filière chimie. Un filière qui existe bel et bien à l?université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, voire celle proche de Boumerdès ou encore à Alger. Non, on l?a affecté à plus de 500 km de chez lui avec tous les désagréments que cela pourrait lui causer en matière de prise en charge sur place, et surtout de ses déplacements durant les périodes de congés (vacances et jours fériés), où il voudrait bien se retrouver trempé dans l?ambiance et la chaleur familiale. Il y a lieu de souligner qu?il n?est pas un cas isolé, puisque d?autres filles et garçons de Tizi Ouzou se sont retrouvés à leur grand dam à Annaba, Constantine, Oran, Laghouat, ou encore Khemis Miliana. Ce qui dénote d?une prise en charge incohérente de ces affectations, tant aujourd?hui dans pratiquement chaque chef-lieu de wilaya, il y a une université ou annexe d?université. Elle est incohérente du fait que les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour renforcer les structures d?accueil et tentent de juguler la tension sur l?hébergement estudiantin qui reste, à chaque rentrée universitaire, une plaie ouverte pour l? Office des ?uvres universitaires (Onou) et ses directions locales, car c?est pour eux toute une gymnastique que de caser tout le monde en poussant même jusqu?à occuper des structures d?accueil appartenant à d?autres secteurs (éducation, énergie et mines, etc.) et à faire dans des dépenses faramineuses à l?effet d?assurer le transport universitaire suburbain pour des étudiants résidant dans un rayon de 50 km pour les garçons et 30 km pour les filles, qui selon les textes en vigueur n?ouvrent pas droit au gîte dans une résidence universitaire. On continue à mettre de côté la rigueur dans la gestion de ces affectations et à attester que l?on ne prend pas le soin d?étudier les fiches de v?ux dans le détail. Dès lors, pourquoi ne pas tenir compte de la résidence de chaque nouveau bachelier en l?affectant sur un site universitaire dans sa wilaya de résidence ou limitrophe plutôt que de l?expédier, car cela constitue pour lui une véritable expédition, à des centaines de kilomètres, alors qu?il est en mesure d?atténuer cette tension sur l?hébergement en cédant ainsi une place à un autre étudiant habitant au-delà de cette cinquantaine ou trentaine de kilomètres prévus par les textes ? Il reste à espérer que ce problème des affectations pourra trouver des solutions idoines pour permettre à tout étudiant de suivre les études pour lesquelles il est prédisposé en fonction de la moyenne décrochée au bac, même si cette dernière est tout aussi subjective, obtenue parfois dans des conditions psychologiques (stress, maladie, etc.) qui influent sur le candidat le jour de l?examen en passant à côté du sujet, alors que durant l?année, il a été excellent. Cela est un autre débat.


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