Algérie

Rentrée universitaire



1,2 million d’étudiants attendus cette année Cette année, l’université attend 1.160.000 étudiants dont 260.000 nouvellement inscrits avec 42,93% dans le système Licence-Master-Doctorat et 57,07% dans le système classique. Et comme chaque année, on annonce, en grande pompe, la somme des réalisations en infrastructures qui demeurent insuffisantes vu le nombre important d’étudiants reçus. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a affirmé, il y a moins d’une semaine, lors d’une réunion avec les chefs d’établissements universitaires, que «toutes les conditions étaient réunies» pour une «meilleure prise en charge» des étudiants, concernant aussi bien l’aspect pédagogique que l’hébergement, la restauration et le transport. Et pour faire face au flux des étudiants, 114.000 nouvelles places pédagogiques et près de 83.000 nouveaux lits devaient être, selon lui, disponibles, portant ainsi le nombre total à 460.000. Pour ce qui est du transport et de la restauration, des instructions ont été données aux responsables de l’ONOU, et s’agissant de l’encadrement, près de 6.000 nouveaux postes budgétaires pour le recrutement de maîtres-assistants et 7.000 postes de formation en magister ont été ouverts cette année. Et afin d’éviter toute déviation de l’argent des oeuvres sociales, le ministre a donné instruction pour que l’on privilégie les marchés aux conventions dans le transport et la restauration universitaires, qualifiant cette démarche de «transparente». Rachid Haraoubia a, par ailleurs, souligné la nécessité de revenir aux mêmes normes dans l’affectation des postes budgétaires à travers des normes spécifiques adoptées à l’échelle nationale. 3.200 postes budgétaires ont été ouverts, avait précisé le ministre, soulignant la nécessité de «les exploiter rationnellement». Il a, dans ce contexte, évoqué le cas des travailleurs vacataires dont la régularisation, a-t-il dit, «n’a pas été facile», précisant qu’ils devaient recevoir leurs salaires avant l’Aïd el-fitr. Selon lui, certaines directions des oeuvres universitaires ont enregistré des abus dans le recrutement des agents vacataires estimés à 281 agents, un nombre dépassant les besoins réels de ces structures, relève-t-on. Dans ce contexte, décision a été prise de régulariser la situation des agents recrutés avant le 31 décembre 2007 et de mettre fin aux contrats de ceux recrutés en 2008. Le plus gros problème se pose par ailleurs dans l’hébergement. L’on déplore, dans ce cadre, le retard dans la réception de plusieurs centres d’hébergement, selon un bilan de l’ONOU. Une rentrée qui ne sera donc pas de tout repos pour les étudiants notamment à Sidi Bel-Abbès, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Mostaganem, Mila, Alger et Constantine. De leur côté, les associations estudiantines mettent l’accent sur les difficultés que rencontrent chaque année les étudiants pour s’inscrire. D’ailleurs, les inscriptions des nouveaux bacheliers ont connu quelques couacs. Plusieurs d’entre eux ont eu la mauvaise surprise de se voir orienter vers des filières qu’ils n’ont pas choisies. Les enseignants, eux, ne se font pas d’illusion. Pour eux, l’université algérienne va mal. Les remèdes proposés pour la guérir le sont d’une manière unilatérale. Ils appellent à cet effet à ouvrir le dialogue pour sortir de l’impasse.   Tahar A.O.


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