Taux élevé de réussite, manque d'infrastructures de base dans les nouvelles cités, retard dans la réalisation des projets lancés, sont autant de facteurs ayant favorisé la surcharge des classes. L'entrée a été difficile pour nombre d'élèves et d'enseignants qui se retrouvent face à ce problème récurrent. La situation est plus désastreuse dans les quartiers et communes ayant reçu des habitants dans le cadre du relogement ou encore la construction de maisons individuelles. L'arrivée en force des enfants dans des circonscriptions où le nombre des établissements scolaires n'a pas changé d'un iota a contribué à la dégradation de la situation. La surcharge des classes est plus ressentie dans le cycle moyen, 1re année, et la première année du secondaire quand on sait que le taux de réussite à l'examen de fin de cycle primaire au niveau national a dépassé les 85% à la première session. Alors que la réussite au BEM et d'admission en seconde a atteint plus de 60%. Cette situation est vécue partout dans différents quartiers de plusieurs communes du pays, qui ont complètement changé de visage démographique, après avoir accueilli des milliers de familles qui ont été relogées dans le cadre de la résorption du vieux bâti. Au niveau de la commune de Bab Ezzouar, les collèges affichent des surcharges inconcevables. Au niveau du CEM Ismail Yefsah, on enregistre 11 classes de 1re Année moyenne, chacune d'elles regroupe 48 élèves. Une classe a même enregistré une liste de 50 élèves. Ces derniers qui connaissent une métamorphose dans leur cursus avec ce changement de palier, considèrent cette surcharge comme un supplice. «J'ai du mal à écouter le professeur quand il nous parle. Il y a plein de chahut qui gène ma concentration», avoue un collégien.  Les parents de leur côté appréhendent la bonne scolarité de leurs progénitures dans de telles conditions. «Lorsque ma fille m'a annoncé qu'ils sont 46 élèves en classe, j'ai tout de suite songé aux résultats de fin d'année de cette classe, combien même le professeur soit sévère et arrive à imposer le calme, il y aura toujours des élèves qui ne pourront pas suivre normalement les explications sauf si nous, les parents, prenons le relais à la maison et on s'étonne ensuite de la déperdition scolaire», avoue cette dame.  Dans un autre quartier, celui de Oued Smar, un CEM loin de la concentration démographique, affiche une moyenne se situant entre 35 et 38 élèves par classe. RÉDUIRE LE NOMBRE DE 45 à 25 ÉLÈVES PAR CLASSE EN 2012Pour M. Delalou président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, «ce problème n'est pas national, il concerne certaines circonscriptions marquées par une forte concentration urbaine. Pour l'heure, la moyenne par classe est de 45 élèves. Un chiffre que la tutelle veut réduire à 25 élèves par classe d'ici l'année scolaire 2012-2013», assure M. Delalou. Les projets lancés par le ministère de l'Education nationale sont en voie de réalisation. Bien que des retards aient été enregistrés, le ministre Boubekeur Benbouzid a affirmé au cours de la semaine dernière que «90% des infrastructures programmées ont été réalisées». Le parc infrastructurel du secteur de l'Education est constitué, quant à lui, de 17.952 écoles primaires, 4.961 collèges et 1.852 lycées. Le primaire est ainsi doté de 3.100 nouvelles salles de classe, le moyen de 196 nouveaux collèges et le secondaire de 123 nouveaux lycées et ce, à l'échelle nationale.Â
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Posté Le : 21/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Souhila H.
Source : www.horizons.com